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Fake news, arnaques et compagnie

Voilà un certain temps que les médias nous rebattent les oreilles avec les «  fake news » ; le Larousse, quant à lui, adopte le plus officiel infox comme substitut français au terme anglo-saxon.

Mais ces médias ne sont que les relais des hommes politiques, des partis, des syndicats et, surtout, des réseaux sociaux, lesquels lancent comme bouteilles à la mer de fausses informations pour déstabiliser l’adversaire ou simplement occuper l’espace. Rien de nouveau sous le soleil ; depuis l’Antiquité, les périodes de guerres ont de tout temps été propices aux leurres informatifs afin de tromper l’ennemi : propagande, théorie du complot, faux vrais messages, déploiement de matériels fictifs, annonces d’événements erronés…

Et les consommateurs que nous sommes ont toujours connu – et, malheureusement, connaîtront toujours –  la publicité mensongère, la tentative de tromperie sur la marchandise, le non-respect de clauses contractuelles, les arnaques en tout genre. On pourrait parler de commercial fake news…
Alors pourquoi soudain tant d’agitation autour de cette fausse information ? Tout simplement car nous sommes entrés dans une société de l’immédiateté, du besoin irrépressible d’exister, de posséder, de se manifester ou de gagner rapidement de l’argent ; les nouveaux outils de communication et les réseaux nous mettent au coeur de l’actualité en direct, nous ouvrent instantanément les portes virtuelles de n’importe quel commerce.

A nous d’être d’autant plus attentifs ; de même que dans un magasin nous avons pris l’habitude d’interroger le vendeur, de nous fier à la réputation d’une enseigne, à accorder notre confiance à un commerçant pour avoir tester ses conseils, de même les achats sur Internet doivent participer de cette exigence ; dans tous les cas, il convient de vérifier l’information :
• voir qui est le vendeur (prendre le temps de lire l’adresse du lien avant de se laisser charmer par un texte de présentation) • remonter le plus possible à la source • comparer les propositions • utiliser les comparatifs et les tests ; mais, attention, certains peuvent orienter votre choix de manière insidieuse • faire appel à des listes d’avis de vrais utilisateurs ; là encore, certains pourraient être mensongers ou fabriqués de toutes pièces • utiliser les sites ou les applications qui détaillent le contenu de produits ; problème, certains dénigrent habilement les concurrents pour amener le consommateur sur un site interlope ou le diriger sur un autre article de mauvaise qualité • voir qui a la responsabilité du site visité et si les mentions légales et les numéros professionnels sont bien apparents (Siret, téléphone, adresses de sites…) ; l’anonymat doit toujours être suspect.

On l’aura compris, le législateur peut bien tenter de mettre toutes les barrières de sécurité possibles pour protéger le consommateur, la meilleure défense reste la sensibilisation aux risques et la vigilance permanente. Même si les associations de consommateurs mènent ce combat au quotidien, à nous d’anticiper les risques pour éviter de faire les frais de signatures ou de clics trop hâtifs à partir d’informations approximatives ou mensongères.

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