UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes

Gaz moins cher ensemble

L’ UFC Que Choisir a, depuis de très nombreuses années, fait le constat de l’insuffisance de concurrence sur le marché du gaz et cela au détriment du consommateur.

En vous rassemblant, nous pensons pouvoir obtenir l’offre de marché la plus intéressante possible et ainsi engendrer une dynamisation effective de la concurrence sur ce marché. Dès à présent, nous avons mis en place un site dédié à cette opération qui vous permettra éventuellement de vous y inscrire pour y suivre l’évolution de cette opération « révolutionnaire ».

L’UFC-Que Choisir va vous proposer de provoquer un coup de grisou sur le marché du gaz. Lancement officiel : le 15 octobre 2013

Cliquez-ici : Gaz moins cher ensemble

30 septembre 2013

Comparateur UFC-Que Choisir des magasins drives de la grande distribution

Où conduire son chariot ?

130619_CP Drive

À la veille de l’été, période propice aux inflations tarifaires dans la grande distribution, l’UFC-Que Choisir dresse un état des lieux des prix des produits de grande consommation en France, et à l’appui des résultats particulièrement disparates révélés par le comparateur, invite les consommateurs à se servir du comparateur des grandes surfaces.
Ce comparateur, totalement indépendant, basé sur les analyses de prix réalisées dans 2 000 grandes surfaces « drive » de  12 enseignes, porte sur plus d’un millier de références de 97 familles de produits, de grandes marques ou de marques de distributeurs (MDD). Sur cette base, l’UFC-Que Choisir a mené l’enquête entre le 13 et le 20 mars 2013. Les résultats sont particulièrement instructifs tant au niveau national où l’on relève une baisse inédite de 0,16% des prix sur trois mois, qu’au niveau local où derrière ce chiffre global, apparaissent de grandes disparités selon les rayons et les enseignes.

Au national : un podium bouleversé dans un contexte de baisse des prix

Leclerc talonné par Géant, Hyper U perd sa place de challenger

Si Leclerc, enseigne classiquement placée sur la première marche du podium, reste en tête du palmarès des drives avec un panier national à seulement 120€, Géant se surclasse et devient le nouveau challenger grâce à une baisse de prix spectaculaire (-4,8% en trois mois) pour atteindre 127€. Dans le bas du tableau, se trouve Monoprix avec un panier à 152€, suivi par Casino à 139€. A rebours de l’évolution générale à la baisse, Hyper U a passé une augmentation de 0,66% perdant ainsi sa deuxième place.

Un frémissement de baisse des prix à confirmer

C’est dans les produits laitiers et l’épicerie, plus particulièrement pour les grandes marques nationales, que s’observent les baisses de prix les plus conséquentes : respectivement -1,38% et -1,01% en trois mois seulement ! A l’inverse, les produits les plus inflationnistes sont les boissons (+1,58%) et les produits carnés à base de porc (+8,6% pour la côte de porc).

Au local, de grandes disparités de prix

Coût de chaud en Ile-de-France et PACA

La région Ile de France remporte la palme de la région la plus chère de France et c’est à Paris que se trouvent les magasins les plus chers de notre échantillon (le panier y est à 153€, soit 18% plus cher que le panier de référence). La région capitale est talonnée par la Provence Alpes Côte d’Azur, où nous avons repéré à Marseille un magasin qui ne rate que d’un euro le record national ! A l’inverse, si la région Champagne Ardennes est la moins chère de France, c’est en Bretagne, à Noyal-Chatillon près de Rennes que se situe le magasin le plus compétitif avec un panier à 117€, soit 10% de moins que le panier de référence.

Un petit clic pour de grandes économies

Mais le consommateur doit garder à l’esprit qu’au-delà des résultats nationaux, régionaux ou départementaux, le comparateur révèle d’importantes disparités dans une même zone d’achat et peut lui permettre de substantielles économies. Par exemple, dans les Hauts de Seine – deuxième département le plus cher de France – alors que le panier est vendu 153€ dans le Monoprix de la rue Roeckel à Bourg-la Reine, il peut économiser pas moins de 20€ en allant, 300 mètres plus loin, au Carrefour Market du boulevard du Maréchal Joffre. Autre exemple dans le centre-ville de Marseille, alors que le panier culmine à 152€ au Monoprix de l’avenue du Prado, il est à seulement 126€ au Super U de la rue Taddei, soit 17% moins cher ! Sur un an, économie est loin d’être anodine : 1 040€ avec l’exemple francilien et 1 352€ pour celui de Marseille.

Au vu de ces éléments, et dans un contexte de pouvoir d’achat en déclin, l’UFC-Que Choisir invite les consommateurs à consulter le comparateur en accès libre jusqu’au 26 juin sur le site www.quechoisir.org.

15 septembre 2013

Libéralisation de l’automédication

L’ordonnance de l’Autorité de la Concurrence plus efficace que celle du gouvernement pour soigner les maux de l’automédication

 A la veille de l’entrée en vigueur de la vente en ligne de médicaments sans ordonnance, et alors que l’Autorité de la Concurrence a, hier, relancé le débat sur la libéralisation de l’automédication, l’UFC–Que Choisir demande au Gouvernement de prendre position et appelle les parlementaires à inscrire la libéralisation de l’automédication dans le Projet de Loi Consommation.

LA CONCURRENCE VIENDRA DE LA VENTE PAR DES PHARMACIENS EN PARAPHARMACIES ET GRANDES SURFACES

A partir du 12 juillet, les consommateurs pourront acheter leurs médicaments sans ordonnance via le site internet d’une pharmacie d’officine. Mais contrairement aux annonces gouvernementales, cette mesure ne suffira pas à faire diminuer sensiblement les prix sur un marché qui en aurait pourtant bien besoin : ces achats sont en forte croissance (+ 3,2 % en 2012)(1) et représentent une dépense annuelle de 2,2 milliards d’euros.

Maintenus dans l’ignorance de la liberté tarifaire, les consommateurs paient aujourd’hui au prix fort l’insuffisante concurrence entre officines. Les médicaments sans ordonnance sont vendus à des tarifs allant de 1 à 4 (de 1,30 € à 4,95 € pour l’aspirine UPSA Vitamine C 330 mg)(2). Et ces écarts sont parfois constatés entre deux pharmacies géographiquement très proches l’une de l’autre !

Pour dynamiser ce marché, il est aujourd’hui indispensable d’ouvrir la distribution des médicaments sans ordonnance aux parapharmacies et grandes surfaces, sous le contrôle effectif d’un pharmacien. Selon une étude de l’UFC–Que Choisir, cette mesure permettrait en effet d’améliorer l’accès financier mais aussi géographique aux soins:

  • Accès financier : une économie pour les consommateurs pouvant atteindre 16% de leurs dépenses d’automédication (soit 269 millions € par an);
  • Accès géographique : une extension du réseau de distribution, avec 10% de points de vente supplémentaires.

LA FIN DU MONOPOLE DES OFFICINES N’EST PAS LA FIN DU MONOPOLE DES PHARMACIENS !

La libéralisation, en œuvre aujourd’hui dans une majorité des pays d’Europe de l’Ouest, doit se faire dans les mêmes conditions de sécurité pour le consommateur qu’en officine. Cela implique que la vente s’effectue sous le contrôle permanent d’un pharmacien, et dans des espaces dédiés. Les exemples européens montrent en outre que la libéralisation n’entraîne pas de hausse de la consommation de médicaments.

LA LIBERALISATION NE METTRA PAS LES OFFICINES EN LIQUIDATION

D’un impact limité sur la profitabilité des officines (le profit moyen ne baisserait que de 5 % au maximum, et resterait supérieur à 100 000 € par an), la libéralisation ne portera pas atteinte à la couverture officinale du territoire, notamment rurale. De plus, au-delà des avantages pour les consommateurs, cette mesure pourrait créer de nouveaux emplois.

L’UFC–Que Choisir se félicite du débat relancé par l’Autorité de la Concurrence sur l’opportunité de libéraliser la distribution de l’automédication, et appelle les Parlementaires à consacrer enfin le principe de libéralisation dans la loi. A cette fin, elle les invite à amender le Projet de loi Consommation, pour permettre un accès élargi et moins coûteux aux médicaments sans ordonnance, ainsi qu’aux produits « frontières ».

 

(1) Baromètre AFIPA 2012

(2) D’après une enquête menée dans 648 pharmacies en janvier 2012 par l’UFC-Que Choisir

/CP/FD/07/2013

15 septembre 2013

Frais de tenue de compte

Le nouveau tour de passe-passe de nos très chères banques

130626_CP Tarifs bancaires

A la veille de la discussion du projet de loi bancaire au Sénat et de la publication du nouveau rapport de l’Observatoire des Tarifs Bancaires, l’UFC-Que Choisir dénonce l’inflation cachée pratiquée par les banques via la généralisation des frais de tenue de compte. Face à ce énième tour de passe-passe tarifaire, elle exhorte les sénateurs à généraliser l’information préalable à tout prélèvement de frais bancaires. D’autre part, à quelques jours de l’entrée en vigueur de nouveaux tarifs, elle met son comparateur des tarifs bancaires à disposition des consommateurs pendant une semaine.

Des frais de tenue de compte : la nouvelle trouvaille des banques pour cacher l’inflation

Si les frais liés aux 10 opérations figurant en tête de brochure (CB, virement, prélèvements, etc.) connaissent une hausse proche de l’inflation générale, les frais de tenue de compte, non compris dans cette liste et dont la définition reste des plus vagues(1), explosent : sur les 105 établissements étudiés par notre association en juin 2013, 61 pratiquaient ces frais, pour un montant moyen de 22€. C’est 56% de plus qu’en 2010, à la veille de la mise en place du récapitulatif des 10 tarifs, où ils n’étaient que 39, et pour 20,60€ en moyenne. Ces frais répondent à un double objectif des banques :

  • Augmenter discrètement les tarifs en passant « sous le radar » actuel des 10 opérations suivies par l’Observatoire des Tarifs Bancaires ;
  • Rendre artificiellement plus intéressants des packages pourtant inutiles, où ce « service » est inclus. Les clients qui ne prennent pas les packages, eux, doivent payer la tenue de compte.

Pire, certaines banques (Crédit Mutuel du Sud Est et Centre Est Europe) ne déclenchent ces frais qu’à partir d’un certain nombre d’opérations au débit, ce qui pénalise plus particulièrement les clients fragiles. D’autres (Banque Populaire du Sud), ne les prélèvent qu’en cas de découvert, en total doublon avec la commission d’intervention déjà prélevée.

Frais de tenue de compte inactif : deux fois plus cher pour ne rien faire

La situation est identique sur les frais de tenue des comptes inactifs : en 2013, 80 des 105 banques étudiées pratiquaient ces frais, pour un montant moyen de 43€. Elles n’étaient que 63 en 2010, pour 42,50€. Le montant de ces frais est sans aucune réalité économique : en effet, le client qui n’utilise pas son compte doit payer, au titre de la gestion et de la tenue de ce compte, un tarif moyen deux fois plus élevé que le consommateur qui lui, fait des opérations sur son compte (22€) ! Tout porte ainsi à croire que ces frais n’ont pour objectif que de « punir » le non-utilisateur du compte.

L’information préalable sur tous les frais bancaires, seul moyen d’éviter les manœuvres

Cet inadmissible vase communicant montre les talents d’illusionnistes des banques en termes de tarifs. Il confirme l’urgence de la mise en place – déjà demandée par l’UFC-Que Choisir – d’une information préalable (avant prélèvement) pour l’ensemble des frais bancaires, et non pas, comme le prévoit actuellement le projet de loi bancaire, seulement pour les frais d’incidents.

Au vu de ces éléments, et dans le cadre du projet de loi bancaire, l’UFC-Que Choisir appelle les sénateurs à mettre en place une vraie information préalable pour tous frais bancaires se présentant sur le compte.

Elle met également son comparateur, qui prend en compte les frais de tenue de compte, en accès libre pour tous les consommateurs pendant une semaine.

 

(1) Glossaire CCSF : « Frais perçus par la banque ou l’établissement de paiement pour la gestion du compte. »

CP/FD/07/2013

15 septembre 2013

medicaments

medicaments

15 septembre 2013

L’UFC-Que Choisir met en demeure les réseaux sociaux

L’UFC-Que Choisir met en demeure les réseaux sociaux

Les internautes doivent garder la main sur leurs données

bannière

Rejoignez le mouvement et signez la pétition !

Alors que des millions d’utilisateurs se connectent chaque jour à un réseau social, l’UFC-Que Choisir a analysé les conditions contractuelles proposées par les trois principaux réseaux sociaux : Facebook, Twitter et Google+. Le verdict est sans appel : par leurs contrats, les réseaux sociaux font fi selon nous, de leurs obligations légales pour faire main basse sur les données personnelles des utilisateurs. Contre ces pratiques inadmissibles, l’UFC-Que Choisir les met en demeure de modifier leurs contrats et lance une campagne de mobilisation pour permettre à tout internaute de garder la main sur ses données.

Conditions contractuelles : les réseaux sociaux « n’aiment pas » la transparence

Elliptiques ou pléthoriques, les conditions contractuelles des réseaux sociaux ont pour point commun de ne donner aucune information claire sur les services qu’ils fournissent. Ces textes, accessibles uniquement sur leur site internet, sont illisibles. A titre d’exemple, la politique de vie privée, les conditions d’utilisation et les règles de Twitter (trois textes !) renvoient par liens hypertextes à pas moins de 65 pages internet, parfois en langue anglaise ! En outre, les informations essentielles (responsabilité, récupération des données sur les divers terminaux, etc.) sont morcelées et distillées de manière éparse dans les conditions, au point qu’il est impossible de savoir l’étendue des données collectées. Si Twitter et Facebook noient les informations dans des conditions très longues et très fragmentées, Google+ choisit une formulation laconique pour mieux masquer l’étendue des obligations de l’internaute. Tous ces choix de présentation poursuivent le même but : alimenter l’opacité du contrat, pour arracher un consentement global lourd de conséquences.

Responsabilité quant à l’intégrité de vos données et de votre compte : les réseaux s’en lavent les mains

Les réseaux cherchent à s’exonérer de toute responsabilité. Google+, Facebook et Twitter prétendent ainsi fournir « en l’état » le réseau social, alors qu’ils sont tenus d’assurer la sécurité de leur plateforme. Peu importe que l’internaute ne puisse plus accéder à son profil, ni communiquer avec les membres de son réseau, ni même accéder à ses photos ou à ses vidéos. Bon nombre de consommateurs ignorent donc que le réseau dispose de la faculté de modifier ou de supprimer l’accès au service fourni, et potentiellement aux données mises en ligne, sans que jamais sa responsabilité ne puisse être engagée.

Diffusion : vous avez dit données « personnelles » ?

Facebook, Twitter et Google+ s’octroient le droit d’utiliser toutes les données enregistrées par les utilisateurs eux-mêmes, y compris celles qu’il a supprimées. Ils croisent également toutes ses données avec celles communiquées par les autres internautes auquels l’utilisateur est connecté. Ainsi, une date de naissance, une photo, un article ou une vidéo peuvent être récoltés, modifiés et exploités partout dans le monde par Facebook, Google+ ou Twitter – ou par un tiers ! – sans que l’internaute n’ait donné un accord spécial. Quel que soit le degré de confidentialité souhaité par l’utilisateur, les réseaux et les tiers peuvent exploiter à loisir les données. Comment admettre qu’en s’inscrivant sur un réseau, un internaute donne un blanc-seing général pour devenir l’objet de publicités ciblées ou plus largement d’une utilisation de ses données sans son consentement express ? Par exemple, une photo de vacances, quelle qu’elle soit, pourrait servir à illustrer un spot publicitaire sans consentement préalable et spécifique ni contrepartie.

Au vu de ces éléments, et soucieuse de protéger l’identité numérique des internautes, l’UFC-Que Choisir a décidé d’agir :

  • L’UFC-Que Choisir met en demeure Facebook, Google+ et Twitter de supprimer et/ou modifier les clauses que nous jugeons abusives ou illicites dans leurs contrats et de les conformer au droit français. A défaut de réponsesous 21 jours, l’UFC-Que Choisir se réserve le droit d’agir en justice.
  • Elle publie sur son site internet des vidéos didacticielles pour permettre aux utilisateurs de protéger leurs données personnelles.
  • Elle invite l’ensemble des utilisateurs à rejoindre le mouvement « Je garde la main sur mes données », en signant la pétition et en diffusant massivement la bannière « Je garde la main sur mes données », en la postant notamment sur leur profil.

Facebook : sécuriser votre profil

Twitter : sécuriser votre profil

Participez à notre forum : Vie privée et réseaux sociaux

15 septembre 2013

Politique de l’eau en France

Pour fermer les vannes de la gabegie, l’UFC-Que Choisir demande un rattachement au Ministère de l’Ecologie

 Alors que l’incapacité de la France à respecter le droit Européen de l’environnement, vient à nouveau d’être soulignée avec sa condamnation par la Cour de Justice de l’Union Européenne pour non-respect de la directive nitrates, l’UFC-Que Choisir demande une refonte du système de gestion de l’eau en France, par le biais d’un rattachement au Ministère de l’Ecologie, de toutes les structures locales et nationales en charge de cette ressource vitale.

Bien que de nombreuses instances soient responsables de la protection de l’eau, l’échec de la politique française de l’eau est patent : actuellement la moitié du territoire agricole est classé en zone vulnérable du fait de fortes pollutions en nitrates. Quant aux pesticides, ils sont présents dans 91% des eaux de surfaces (fleuves et rivières) et dans deux tiers des nappes phréatiques ! En vue d’établir des propositions pour réformer le système qui a autorisé ces dérives, l’UFC-Que Choisir a interrogé ses représentants siégeant dans 82 instances locales et nationales, ayant un impact sur la protection de l’eau(1). Les réponses données à cette consultation sont accablantes :

Une parodie de concertation

Les conditions minimales à une prise de décision éclairée sont bien peu respectées dans ces instances. Trop souvent, nos représentants découvrent en séance des documents particulièrement techniques, sans aucune aide pour leur interprétation. Dans un quart des structures, les décisions importantes sont expédiées en moins d’une heure, et dans 33% d’entre elles, sans réel débat contradictoire !

Des instances antidémocratiques

Le nombre de sièges attribués aux associations consuméristes ou environnementales est systématiquement réduit à la portion congrue. Par exemple, dans le Comité de bassin « Seine Normandie », on ne compte que 10 représentants associatifs sur 180 membres, soit à peine 6% du total ! Ceci explique que pour 70% des instances dans lesquelles ils siègent, nos représentants considèrent qu’ils n’ont que peu, voire aucune influence pour orienter les décisions !

Dépollution : un tonneau des Danaïdes payé par les seuls consommateurs

Une gestion responsable de l’eau consisterait à aider le monde agricole à limiter les épandages d’engrais et de pesticides. Or, sous la pression de ce lobby et avec le soutien des collectivités territoriales, ces instances privilégient à l’inverse une coûteuse dépollution des eaux, dépassant le milliard d’euros par an(2) et financée à 90% par les consommateurs !

Dans un contexte de dégradation continue de la qualité des eaux brutes sur le territoire français, l’UFC-Que Choisir fait le constat de l’échec d’un système piloté par des acteurs locaux à la fois juges et parties.

C’est pourquoi l’UFC-Que Choisir appelle une réforme en profondeur et demande que la gestion de l’eau soit désormais exclusivement dirigée, tant au niveau local qu’au niveau national, par les représentants du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, seule autorité en mesure de faire appliquer une gestion rigoureuse de l’eau, indépendamment des pressions professionnelles et locales.

 

(1) Principales instances : Comités de bassins et leurs sous-groupes (9 représentations), Commissions locales de l’eau (27 représentations), Conseil de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (27 représentations), Commissions Consultatives des Services Publics Locaux (8 représentations), Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (une représentation).

(2) Estimation du Commissariat Général au Développement Durable – « Coûts des principales pollutions agricoles de l’eau » – Septembre 2011.

CP/FD/07/2013

15 septembre 2013

Entretien et réparation automobiles

Après la victoire judiciaire, à quand la reconnaissance législative ?

 Les membres de la plateforme « Libère mon Auto » (l’ANEA, la FEDA, la FNAA, la FFC, et l’UFC-Que Choisir)* se félicitent de la décision du Conseil d’Etat du 17 juillet 2013 de rejeter le recours en annulation des constructeurs contre l’avis de l’Autorité de la concurrence (ADLC) relatif à l’entretien et la réparation automobiles. Cette décision doit permettre de mettre fin à la campagne d’intimidation orchestrée par les constructeurs depuis deux ans.

La plateforme entend faire de cette victoire judiciaire un jalon supplémentaire vers la fin du monopole des constructeurs sur les pièces détachées de carrosserie en demandant, à l’approche de la discussion au Sénat du projet de loi consommation, au gouvernement et aux parlementaires d’envisager sans délai les modalités d’une ouverture progressive du marché des pièces détachées automobiles, le monopole des constructeurs étant une exception préjudiciable aux professionnels de la filière de l’après-vente automobile comme aux consommateurs, alors que le marché est ouvert chez nos voisins européens.

Comme l’a relevé avec lucidité le Conseil d’Etat, le recours en annulation des constructeurs contre le diagnostic de l’Autorité était particulièrement surprenant, alors qu’il n’était qu’un simple avis sur les défaillances de la concurrence dans le marché de l’entretien et de la réparation automobile, n’entrainant aucun grief pour les acteurs du secteur. La brièveté de la décision de la haute juridiction souligne bel et bien que les arguments des constructeurs n’étaient pas recevables.

L’exception française n’est plus justifiée ni juridiquement, ni économiquement, ni socialement. Au moment où le pouvoir d’achat en déclin des consommateurs est mis à mal par ces tarifs injustifiés (l’entretien et la réparation représentent 40% du budget automobile des ménages), l’ouverture du marché s’impose comme une nécessité. Et contrairement à ce qu’affirment les constructeurs, elle n’est pas destructrice d’emplois. Bien au contraire, elle permettrait de développer l’activité de petites structures françaises, empêchées aujourd’hui par la règlementation. Une production locale et sa commercialisation sont compatibles avec les intérêts des consommateurs. C’est cette vision qu’a toujours partagée la plateforme « Libère mon Auto ».

Concrètement, les pièces du panier SRA ont augmenté entre 2005 et 2011 de 30,5%, alors que les prix à la consommation n’ont varié que de 9,8%. Rien que sur les 12 derniers mois, l’augmentation des pièces détachées est évaluée par le SRA (Assureurs) au double de l’inflation (1,8% pour une inflation de 0,9%). Quand on constate que le prix de détail moyen des pièces visibles fabriquées par les équipementiers est 34% moins cher que celui des pièces constructeurs dans les pays limitrophes de la France ayant renoncé au monopole (étude UFC-Que Choisir), le bénéfice financier pour le consommateur est indéniable. Mais ce n’est pas le seul bénéfice. En termes d’emplois, autoriser les équipementiers à commercialiser librement leurs produits permettrait de maintenir et développer des lignes de production spécialement dédiées à la rechange.

C’est pourquoi, nous demandons solennellement aux législateurs d’adopter les mesures recommandées par l’Autorité de la concurrence, tant pour les pièces détachées qu’à l’égard des autres entraves au bon fonctionnement du secteur relevées par l’ADLC notamment en matière de garanties et d’accès aux informations techniques.

www.libere-mon-auto.org

* ANEA : www.anea.fr (Alliance nationale des experts en automobile)

FEDA : www.feda.fr (Fédération des syndicats de la distribution automobile)

FNAA : www.fna.fr (Fédération nationale de l’artisanat automobile)

FFC : www.ffcarrosserie.org (Fédération française de la carrosserie)

UFC-Que Choisir : www.quechoisir.org (Union fédérale des consommateurs – Que Choisir)

 CP/FD/08/2013
15 septembre 2013

Rentrée scolaire en grandes surfaces

Un cartable à moins de 100 euros qui fait suer sang et eau !

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Alors qu’à l’approche de la rentrée, la grande distribution nous promet des économies substantielles, notamment via ses sites drives, l’UFC-Que Choisir publie sur la base de la liste officielle de fournitures, une enquête instantanée (1) qui révèle une réalité en trompe-l’œil. Le scandale n’est en effet pas là où on l’attend : si l’évolution globale des prix reste effectivement contenue en magasin, en revanche sur leurs sites drives la quasi-totalité des enseignes jouent les mauvais élèves s’agissant de la disponibilité des produits recommandés par l’Education nationale.

Les fournitures scolaires courantes constituent 41% de l’ensemble des dépenses de rentrée, soit le premier poste de dépense devant les livres, les frais de rentrée ou l’habillement. L’UFC-Que Choisir a donc suivi, en s’appuyant sur la liste de l’Education Nationale, l’évolution des prix de plus 5 000 références différentes, regroupant 45 catégories de fournitures : trousse et cartable, papeterie, traçage et mesure, écriture et dessin, etc(2). Les niveaux de prix ont été suivis sur Internet à partir des prix relevés dans plus de 1 000 magasins drives de 12 enseignes de distribution (hors hard discount).

Sur un an, une hausse contenue qui masque des écarts importants

Pour le primaire, le prix du cartable est de 98,04 €, alors qu’il s’élève à 136,43 € en 6ème. Par rapport à 2012, l’évolution de prix moyenne sur un an est de +0,6%, soit une hausse très limitée, inférieure à l’inflation globale sur la même période. Cette hausse globale modérée cache néanmoins des coups de massue tarifaires injustifiés qui concernent aussi bien les produits de marque que les marques de distributeurs : le crayon graphite bout gomme BIC +9%, le stylo plume Chrome de Waterman +8%, la calculette scientifique Casio +6% ! A l’inverse, le ruban adhésif Scotch baisse de 3% et le stylo à bille BIC cristal de 15%.

Prix du cartable : jusqu’à 44% de différence entre les bons élèves et les bonnets d’âne

Parmi les hypermarchés, Leclerc est le premier de la classe avec les fournitures les moins chères à 105 € (prix des fournitures de 6ème), suivi par Auchan à 122 € et Géant à 127 €. L’hyper le plus cher est Cora avec des fournitures à 140 €, soit 33% de plus que Leclerc. Au rayon des supermarchés, c’est Super U qui est le moins cher à 135 €, suivi par Intermarché Super 143 € et Casino 169 €. A l’inverse, Monoprix est le plus cher à 195 €, soit 44% de plus que Super U.

Remplir son cartable auprès des drives : un parcours du combattant !

Au-delà du prix, encore faut-il trouver les produits de la liste de l’école. Or, sur ses drives la grande distribution fait l’école buissonnière quand il s’agit de la disponibilité des produits. Sur les 45 catégories de produits recherchées, nous n’avons retrouvé en moyenne qu’un produit sur deux, dans les rayons Internet. Selon les enseignes, il est par exemple difficile de dénicher des produits tels que les cahiers de texte, les protèges cahiers, les équerres ou la calculatrice scientifique, sans parler des cahiers de musique quasiment introuvables. A devoir ainsi rechercher d’un magasin à l’autre les fournitures manquantes, les promesses d’économies risquent vite d’être effacées par le plein d’essence !
Les drives des chaînes de supermarchés sont logiquement moins bien fournis en moyenne que leurs homologues en hypers : avec seulement 23% des produits de notre échantillon trouvés sur Internet, le drive de Super Casino est le plus mal noté, alors que celui de Monoprix est le moins mal fourni des supers avec 63% des produits trouvés. Si ces faibles performances peuvent se comprendre pour les enseignes de supermarchés du fait de leurs assortiments réduits, en revanche rien ne justifie que l’on ne trouve que 61% des produits recherchés sur les sites des hypers. Dans ces conditions, Leclerc est peut-être le moins cher… mais il ne propose dans ses drives que 42% des produits de notre liste ! A l’inverse, le site de Cora est au tableau d’honneur, car on peut y faire la plus grande partie des courses de la rentrée, avec 82% des produits recommandés qui sont disponibles.

Les marques nationales, souffre-douleur de la grande distribution

Quant à remplir son cartable avec des produits de marques nationales, c’est tout bonnement mission impossible à partir des magasins drives, où sont proposés avant tout les produits à marques de distributeurs (MDD). Chez les hypers, les moins bien notés en matière de disponibilité des produits de grandes marques sont Auchan et Leclerc avec seulement 4% et 14% de produits de marque de notre échantillon, trouvés sur leurs sites respectifs !
Au final, la promesse de la grande distribution d’une rentrée pas chère, n’est donc qu’à moitié tenue. Pour éviter les fausses économies payées « plein pot », l’UFC-Que Choisir invite les consommateurs à réfléchir à deux fois avant de céder aux sirènes de la grande distribution, plus particulièrement sur Internet, et leur recommande de privilégier sur la base de son enquête, les grandes surfaces présentant le meilleur rapport entre le coût, la disponibilité des produits et la proximité par rapport à leur domicile.

 

 

(1) Enquête réalisée sur Internet, à partir de trois campagnes de relevés de prix, réalisées en août 2012, juillet 2013, ainsi que du 12 au 14 août 2013.
(2) Ne sont pas pris en compte dans cette liste les livres de classe, l’habillement et les articles de sport.

 

15 septembre 2013

Reach Information bien pauvre

img_alainbazotAlain Bazot
Président de l’UFC-Que Choisir

Décidément, le Règlement européen sur les substances chimiques dangereuses (REACH) mérite d’être révisé. Après l’étude alarmante du Beuc (Bureau européen des unions de consommateurs auquel appartient l’UFC-Que Choisir) sur la présence de molécules toxiques dans les vêtements sportifs réalisés avant l’Euro 2012 de football, l’enquête effectuée par l’UFC-Que Choisir visant l’information donnée aux consommateurs sur la présence de « substances extrêmement préoccupantes » dans de nombreux biens de consommation est consternante ! Si le texte européen prévoit une obligation d’informations à la charge des distributeurs vis-à-vis des personnes qui les interrogent, la vérité sur leur présence et leur teneur exacte reste très largement cachée. Mensonge ou ignorance, qu’importe ! Comment admettre que les consommateurs n’aient pas accès à de véritables informations s’agissant de la présence de substances chimiques toxiques, parfois à des degrés très importants, dans des produits de tous les jours (bavoirs pour bébés, trousse scolaire, sacs à dos, articles informatiques, etc.) ? Plutôt que de mettre en place un véritable parcours du combattant pour obtenir, au final, une information parcellaire, le législateur européen doit avancer de toute urgence vers un étiquetage obligatoire, simple et intelligible. Plus qu’une mesure de bon sens, c’est le sens de la mesure… dès lors que la santé publique est en jeu !

AB/08/2013

 

 

15 septembre 2013