UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes

Acheter une voiture d’occasion

Acheter une voiture d’occasion permet souvent de réaliser de substantielles économies, mais augmente aussi les risques de faire une mauvaise affaire. Même s’il n’est pas absolument indispensable d’être le roi de la mécanique pour profiter des avantages du marché de la seconde main, le respect de certaines règles permet d’éviter des déconvenues. ( plus de 2 000 000 de voitures d’occasion vendues en 2012)

Ce qu’il faut savoir pour éviter les mauvaises surprises :

  • Déterminer un budget maximum : Se fixer une limite à ne pas dépasser permettra de mieux cibler votre recherche.
  • Payer le juste prix : Dès que vous êtes fixé sur l’achat d’un modèle et que vous avez déterminé votre budget, regardez les annonces et comparez leurs prix par rapport à la cote. Vérifiez si l’annonce correspond bien aux conditions de cotation : kilométrage, finition…. En règle générale, on retient une moyenne de 15 000 km/an pour un modèle essence et 25 000 km/an pour un diesel, mais cela dépend aussi de la catégorie du véhicule.
    Si le kilométrage est en dehors de ces valeurs, il faudra ajuster le prix.
    Attention en effet à ne pas se faire « vendre » certains équipements comme des options alors qu’elles sont en série.
    Dans tous les cas, une voiture âgée de plus de 5 ans ne peut voir son prix augmenter sensiblement par la présence d’une option quelconque.
  • Essayez la voiture : L’essai routier est indispensable et incontournable ! Il ne faut jamais acheter sans avoir roulé avec la voiture. Si le vendeur refuse de passer le volant, il faut chercher une autre occasion.
  • Prenez votre temps : Pour examiner un véhicule avec attention, il faut compter une demi-heure. Faire un tour attentif de la voiture en regardant la carrosserie de près : placé à contre-jour, au ras de la peinture afin d’essayer de repérer d’éventuelles traces de ponçage (micro-rayures en cercle) synonymes de réparation ou des différences de teinte. L’intérieur du capot moteur donne aussi son lot d’indications : en fonction du kilométrage, il serait vraiment suspect qu’il soit étincelant de propreté. Il faut ensuite essayer de repérer d’éventuelles étiquettes collées par un garagiste, susceptibles de contenir la date et le kilométrage de la dernière révision (sous le capot, sur le montant de la porte du conducteur…). Comparez le chiffre indiqué avec celui du compteur, celui marqué dans le carnet d’entretien et sur les éventuelles factures. La sellerie, les caoutchoucs de pédales, la moquette et les tapis de sol sont de bons indicateurs pour déceler un âge avancé. Vérifiez aussi l’usure des pneus et des jantes pour repérer les éventuelles traces de chocs susceptibles d’avoir provoqué une déformation des trains roulants.
  • Achetez en plein jour : Il ne faut pas acheter une voiture dans un sous-sol ou à la tombée de la nuit, sous l’éclairage de réverbères, ou sous une pluie battante. Les défauts seront nettement moins visibles dans ces mauvaises conditions de luminosité..
  • L’achat à un professionnel : Les modèles vendus par un professionnel (concessionnaires, agents, garagistes indépendants ou spécialistes de l’occasion) sont souvent plus chers. Mais, en tant que professionnels, ils engagent leur responsabilité sur la bonne marche du véhicule, ce qui est plutôt rassurant. L’autre bonne nouvelle, c’est que leurs véhicules ont généralement bénéficié d’une révision complète et sont accompagnés d’une garantie (à partir de 3 ans et selon l’ancienneté de l’occasion). Attention toutefois : la garantie ne couvre parfois que le moteur et la boîte de vitesses, et pour un kilométrage limité.
    L’achat à un professionnel peut donc se faire avec une certaine confiance, en ayant pris soin de procéder à quelques vérifications d’usage : essai du véhicule, présence du carnet d’entretien, état des pneus…
  • L’achat à un particulier : Avec un minimum de psychologie, il est possible de confondre un vendeur peu recommandable. Au moment de prendre contact avec lui, il est judicieux de noter ses réponses. Posez un maximum de questions : Pourquoi vendez-vous votre voiture ? Quand l’avez-vous achetée ? Quels types de trajet avez-vous effectués ? S’agit-il d’une première main ? .
  • Les enchères et ventes sur parking : Attention, les risques sont très élevés ! En effet, les enchères ne permettent pas d’essayer le véhicule ni de connaître son origine. Pourtant très alléchantes, avec des réductions pouvant atteindre 50 %, les enchères ne sont intéressantes que pour les fins connaisseurs en mécanique.
    En effet, vous n’avez pas la possibilité d’essayer la voiture ni de soulever le capot. Seul le contrôle technique vous est présenté, ce qui n’est pas suffisant pour connaître avec précision l’état d’un véhicule. En outre, il faut ajouter des frais de transaction au prix de l’adjudication : un « détail » qui gonfle la facture de façon substantielle.
    Quant aux « mini-salons » organisés le dimanche sur les parkings de supermarché, ils regorgent de véhicules aux origines parfois douteuses et de vendeurs peu scrupuleux aux méthodes souvent condamnables. Il est alors difficile de trouver un véhicule irréprochable. Même en étant un fin connaisseur, le risque est important : mieux vaut éviter ce genre de transaction.
  • Internet : redoublez de prudence : Attention, les arnaques et les arnaqueurs sont largement représentés ! Internet ne doit servir qu’à dénicher la bonne affaire. Une fois cette étape effectuée, l’achat devra impérativement se faire de façon traditionnelle, ce qui inclut l’indispensable essai de la voiture. En outre, il ne faut jamais rien payer avant cette étape, même pour « réserver » la voiture et éviter les paiements à distance (virement ou mandat cash), qui ne garantissent vraiment pas que l’on verra un jour la voiture.01/2015

 

31 janvier 2015

Billets d’avion Davantage de transparence

 

Pour notamment bien figurer dans les comparateurs de prix des billets d’avion, les professionnels de l’aérien ne sont pas toujours très loyaux. Le prix du billet donné au début du processus de réservation peut en effet être alourdi par divers frais que le consommateur découvrira au moment de valider son achat. La Cour de justice des communautés européennes (CJCE) entend mettre fin à de telles pratiques.

billet avion

C’était devenu une « sale » habitude de la part des professionnels de l’aérien : un billet d’avion vendu sur un site Internet qui, au final, coûte plus cher au passager que le prix affiché au départ. Une pratique constatée particulièrement avec les compagnies low cost. En cause les frais plus ou moins contraints qui viennent s’ajouter tout au long du processus de réservation. Exemples les plus courants : le coût du traitement du dossier ou des bagages mis en soute.

Pour plus de transparence, et surtout pour permettre aux consommateurs de comparer plus facilement les offres entre elles, la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) a rendu le 15 janvier un arrêt remarqué (affaire no C-573/13 – Air Berlin c/BVVVB e.v.).

Elle impose aux compagnies aériennes, aux agences de voyages et à tout autre intermédiaire qui vend des billets au départ de l’Union européenne d’indiquer dès le début du processus de réservation le prix qui sera effectivement payé par le passager lors de la validation de sa commande.

Pour motiver sa décision, la Cour s’est appuyée sur un règlement européen de 2008 (1008/2008) qui a notamment contraint les compagnies d’inclure le montant des redevances aéroportuaires au prix de leur billet. L’interprétation de l’article 23 paragraphe 1 de ce texte l’a dès lors conduit à estimer que « dans le cadre d’un système de réservation électronique (…) le prix définitif à payer doit être précisé non seulement pour le tarif aérien sélectionné par le client, mais également pour chaque service dont le tarif est affiché ». Il était temps de l’affirmer haut et fort ! Cela étant, le principe général posé par la CJCE doit être quelque peu nuancé. Ainsi, le prix affiché au départ ne sera évidemment pas identique au prix final si le passager a, à son initiative, choisi de prendre des options payantes. Par exemple, souscription de l’assurance annulation proposée ou supplément bagage.

Arnaud de Blauwe – wwwquechoisir.org – 01/2015

27 janvier 2015

Vente par correspondance

Les cadeaux promis par les sociétés de VPC pour inciter le consommateur à commander n’ont souvent rien à voir avec celui réellement expédié. Nouvel exemple avec la société Bleu Bonheur.

logo-bleu-bonheur

La technique est usée jusqu’à la corde mais continue visiblement de fonctionner. Pour inciter les consommateurs à commander, de nombreuses sociétés de vente par correspondance (VPC) promettent un beau cadeau à grand renfort de prospectus et annonces tapageuses ! Et évidemment le lot promis est assez alléchant.

Exemple récent avec la campagne du vépéciste Bleu Bonheur qui a, sûrement, piégé de nombreux clients (voir visuels ci-dessous). Comme Gille D., de Troyes (10). Le courrier que lui a adressé l’entreprise semblait pourtant clair. On lui promettait « le plus beau des cadeaux en attente d’expédition : cet équipement portable et tablette numérique de couleur blanche ». Et pour être sûr qu’il n’y ait pas (trop !) d’ambiguïté, le message était accompagné d’une grande photo représentant l’appareil promis. Et sur une pastille, le prix de 298,99 € était barré avec, inscrit en-dessous en gros caractères, « Cadeau offert ».

Message suffisamment incitatif pour que Gilles passe commande de deux pulls d’une valeur totale de 118 € environ. En retour, il reçoit rapidement ces deux articles. Mais déception quant au lot qui lui est adressé. En fait de tablette, il reçoit une… housse et un clavier, ce qui ne lui est d’aucune utilité !

Comme les autres clients abusés, Gilles aurait dû lire la mention écrite en petit sur le prospectus l’incitant à passer commande. Il était précisé que l’appareil en photo était « le plus beau des cadeaux offerts à la clientèle selon les critères d’attribution de l’opération ». Ces derniers étant décrits sur une autre page, toujours en caractères minuscules. En réalité, l’ordinateur était le premier lot d’une loterie organisée par Bleu Bonheur. Banal mais efficace.

Arnaud de Blauwe – wwwquechoisir.org – 01/2015

27 janvier 2015

Prélèvement SEPA

Les banques ne peuvent pas refuser votre liste blanche

Le nouveau règlement européen SEPA sur les prélèvements bancaires au sein de l’Union est entré en vigueur en août 2014. Quelques conseillers bancaires renâcleraient à appliquer certaines mesures de protection prévues au bénéfice des clients.

L’UFC-Que Choisir a plusieurs fois soulevé l’importante lacune du dispositif SEPA. À la différence de l’ancien système, les banques n’ont plus l’obligation d’obtenir l’autorisation du client pour passer un prélèvement. C’est désormais le destinataire du prélèvement qui formule lui-même la demande auprès de l’établissement. C’est aussi lui qui conserve le mandat de prélèvement signé par le titulaire du compte débité. Conséquence pratique : n’importe qui disposant du numéro IBAN d’un particulier peut y prélever de l’argent, sans aucun contrôle de la banque.

Conscient de cette importante faille, le règlement SEPA a imaginé une parade pour les clients qui le souhaiteraient : la liste blanche. L’article 5-3. d) du règlement européen no 260/2012 du 14 mars 2012 prévoit en effet expressément que tous les particuliers peuvent adresser à leur établissement bancaire une liste des fournisseurs autorisés à effectuer des prélèvements sur leur compte. Il suffit d’indiquer l’ensemble de vos abonnements actuels (électricité, eau, téléphone, gaz, etc.) à votre banque qui doit bloquer le passage de tout ordre émanant d’opérateurs qui ne sont pas indiqués dans la liste.

Ne pas se laisser faire

Apparemment, certains conseillers bancaires refuseraient la prise en compte des listes blanches ! Un client du Crédit agricole Nord de France nous a par exemple confié : « le conseiller a refusé ma demande, prétextant qu’il ne connaissait pas ces listes et qu’en cas de prélèvement litigieux, j’avais trois mois pour que la banque me rembourse ». Ce type de refus est illégal. Interrogé, le Crédit agricole Nord de France estime que l’incident doit être le fait d’un jeune salarié mal informé. Le porte-parole de l’établissement précise que le dépôt d’une liste blanche est possible sans entrave dans n’importe quelle agence du réseau… Mais il ajoute aussi : « sur 1,2 million de clients, le réseau n’a reçu que deux demandes de dépôts. Nous n’avons pas non plus constaté d’augmentation de prélèvements frauduleux ». Les consommateurs confrontés à ce comportement ne doivent cependant pas se laisser impressionner par un refus ou des arguments dissuasifs. Il est conseillé d’envoyer un courrier en recommandé avec accusé de réception au responsable de l’agence en réitérant son dépôt de liste blanche. Si un nouveau refus est opposé, les clients doivent saisir le médiateur de l’établissement bancaire et peuvent prendre contact avec l’association locale de l’UFC-Que Choisir la plus proche de chez eux.

Élisa Oudin -wwwquechoisir.org – 01/2015

27 janvier 2015

Résiliation des assurances Enfin possible à tout moment

 

Le décret d’application de la loi consommation du 17 mars 2014 (loi Hamon) sur la résiliation à tout moment des contrats d’assurance vient de paraître. Il concerne les assurances auto et moto, multirisques habitation ainsi que les assurances affinitaires.

contrat

C’est désormais officiel. Depuis jeudi 1er janvier 2015, les consommateurs français peuvent résilier à tout moment leurs contrats d’assurance auto et moto, habitation, ainsi que toutes les assurances affinitaires (liées à un produit ou à un service) ! Le décret d’application de la loi Hamon relatif à l’assurance a en effet été publié le 31 décembre 2014.

Désormais, il devient possible de dénoncer son assurance à tout moment, après un an de contrat. Il n’est plus nécessaire de guetter la date de renouvellement afin de ne pas oublier d’envoyer son recommandé un mois avant la date fatidique !

Premier avantage du nouveau dispositif : pouvoir résilier facilement certaines assurances dont on ne perçoit plus l’utilité (notamment des assurances affinitaires, par exemple pour un ordinateur devenu obsolète ou un smartphone que l’on souhaite changer).

Autre conséquence essentielle : renforcer la transparence dans le secteur de l’assurance. Cette facilité de résiliation rend en effet beaucoup plus aisés la comparaison et le choix des offres les plus compétitives. Cette réforme faisait notamment partie des mesures soutenues par l’UFC-Que Choisir lors de la dernière présidentielle.

Attention, le prix n’est qu’un élément, il est essentiel de comparer aussi l’étendue de la protection et la qualité du service.

Dans la pratique

La procédure de résiliation est simplifiée au maximum pour éviter d’éventuelles mesures dilatoires des assureurs. Une seule lettre de résiliation suffira pour quitter son assureur. Un mois après réception de la lettre, le contrat est caduc.

Pour les assurances obligatoires (auto, habitation), il faudra mentionner le nom du nouvel assureur afin d’assurer la continuation du service. C’est ce dernier qui sera chargé de veiller à ce qu’il n’y ait pas d’interruption de la couverture. En pratique, il n’est même pas nécessaire d’envoyer un recommandé à son ancien assureur. Lui adresser une lettre simple et souscrire chez le nouvel assureur suffisent. Le recommandé garde cependant l’intérêt d’établir la preuve de l’envoi.

Le nouveau dispositif de résiliation s’applique dès à présent pour tous les contrats conclus à partir du 1er janvier 2015. Pour les autres, il prendra effet après leur prochaine reconduction tacite. Sans démarche particulière de l’assuré, le principe de la reconduction tacite reste en vigueur.

Le cas de l’assurance emprunteur

À noter : la possibilité de résilier son assurance emprunteur (imposée par les banques en cas d’emprunt immobilier) obéit à une réglementation différente. La loi de consommation de mars 2014 a introduit une disposition spécifique (entrée en vigueur le 26 juillet 2014) la concernant. Il est désormais possible de résilier son assurance emprunteur et de la substituer à un nouveau contrat comprenant les mêmes garanties dans un délai de douze mois après la signature du prêt. Au-delà, le remplacement n’est possible que s’il est prévu dans l’offre de prêt. Jusque-là, la concurrence ne pouvait jouer qu’avant la conclusion du prêt. Ce qui, en pratique, permettait aux banques de modifier les conditions de prêt en cas de désir affiché d’aller voir ailleurs.

Élisa Oudin – wwwquechoisir.org 01/2015

27 janvier 2015

Efficacité des détecteurs de fumées

Gare aux promesses fumeuses !

Détecteurs de fumées

Alors que la date butoir de l’obligation d’installation d’un détecteur de fumées dans les logements approche (8 mars 2015), l’UFC-Que Choisir a passé au crible ces appareils. Sur la base des résultats accablants(1) de son test labo, l’UFC-Que Choisir demande le retrait du marché de plusieurs  détecteurs, dépose 3 plaintes pour pratiques commerciales trompeuses contre des fabricants/importateurs, mais surtout appelle les consommateurs à la vigilance.

Dans le prolongement des nombreux tests alarmants sur l’efficacité des détecteurs de fumées réalisés à la suite de la proposition de loi les rendant obligatoires (Loi Morange du 9 mars 2010), l’UFC-Que Choisir a analysé 18 détecteurs à la veille de l’entrée en vigueur, le 8 mars prochain, de  cette obligation législative. Sur l’ensemble de l’échantillon, pas moins d’un tiers – six appareils- s’avèrent problématiques.

Conformité : 4 détecteurs sur la sellette !

Pas moins de 3 détecteurs se sont avérés non conformes car n’ayant  pas réussi à détecter des feux de bois et/ou de literie, ou s’étant déclenché trop tardivement par rapport à un niveau d’opacité des fumées déjà très élevé. Source de préoccupation supplémentaire, l’un de ces détecteurs (BLYSS NB739-B1), acquis en juin 2014, avait fait l’objet d’une injonction de retrait du marché de la DGCCRF….  en janvier 2013, plus d’un an avant ! L’UFC-Que Choisir constate par ailleurs qu’un détecteur AREV Technic est à la limite de la non-conformité compte tenu de sa vitesse de déclenchement à un niveau d’opacité des fumées déjà élevé.

2 non conformités décelables dès la prise en main

Deux autres détecteurs ont simplement été expertisés dès lors qu’avant même tout test labo, des anomalies avaient été repérées avec notamment le fait de pouvoir refermer le boîtier sans les piles.

Une campagne d’information et de prévention partie en fumée ?

Promise par la loi rendant obligatoire les détecteurs de fumées, la campagne d’information sur la conduite à tenir en cas d’incendie se fait toujours, 5 ans après, cruellement attendre en France. Faut-il rappeler que l’efficacité de la présence de détecteurs est tributaire des comportements des personnes face à la lutte contre l’incendie. De dramatiques accidents ont ainsi rappelé que l’installation de détecteurs peut-être plus dangereuse qu’utile si elle créée un sentiment de fausse sécurité ou si le déclenchement de l’alarme provoque des réactions de panique susceptibles d’engendrer des comportements contre-productifs.

Au vu de ces éléments, l’UFC-Que Choisir, soucieuse de garantir la sécurité des consommateurs :

  • saisit la DGCCRF pour que soient retirés du marché les détecteurs non conformes et qu’un rappel des produits déjà vendus soit opéré, avec un véritable suivi de cette injonction
  • dépose plainte contre trois fabricants/importateurs  pour pratiques commerciales trompeuses
  • appelle les pouvoirs publics à mettre en place sans délai une véritable campagne d’information des Français s’agissant de la conduite à tenir en cas d’incendie

Mais surtout l’association appelle les consommateurs souhaitant s’équiper à la vigilance :

  • en ne cédant pas aux sirènes des démarcheurs, et en privilégiant l’achat en magasin et/ou sur Internet
  • en privilégiant la marque NF, dont le contrôle et le suivi sont plus rigoureux que le marquage CE
  • en consultant le dossier disponible sur son site Internet

 

 CP/FD/01/2015

(1) Résultats complets dans le numéro 533 de Que Choisir de février 2015

27 janvier 2015

Gaz Moins Cher Ensemble 13% d’économies TTC par rapport au tarif réglementé du kWh !

 

gaz moins cher ensemble

Après le retrait soudain de l’un des participants, l’UFC-Que Choisir a le plaisir de rendre public le résultat de l’appel d’offres « Gaz Moins Cher Ensemble » remporté par Lampiris. L’UFC-Que Choisir se félicite de l’obtention, cette année encore,  de la meilleure offre sur le marché du gaz pour les 174 182  inscrits à l’opération. Les ménages inscrits chauffés au gaz vont ainsi pouvoir bénéficier, s’ils le souhaitent, de 13 % d’économies TTC par rapport au tarif réglementé du kWh, d’un contrat sûr et de l’accompagnement de l’UFC-Que Choisir en cas d’éventuelles réclamations.

145 euros en moyenne d’économies par souscripteur : la meilleure offre du marché

L’offre finale du fournisseur lauréat est bel et bien, à ce jour,  la meilleure offre sur le marché du gaz : 13% d’économies par rapport au tarif réglementé (TTC) du kWh de  Janvier (2,2 points  de mieux que la meilleure offre du marché). Ce tarif est fixe pendant un an à la différence du tarif réglementé qui évolue, lui, tous les mois. Concrètement, pour un abonné au gaz ayant une consommation annuelle moyenne de  20 000 kWh, l’économie sur un an par rapport au tarif réglementé, participation aux frais d’organisation déduite,  est de 141 € (TTC) à Lille ou Lyon, 143 € à Paris, et pas moins de 150  € à Millau ou Cassis. Substantielle au niveau individuel, l’économie collective peut être colossale : tous profils confondus (abonnés au tarif régulé, abonnés au marché libre), c’est près de 18  millions d’euros potentiels de pouvoir d’achat pour la collectivité des inscrits !

Des prix attractifs doublés d’une sécurité juridique renforcée

Outre l’intérêt financier, l’offre « Gaz Moins Cher Ensemble » comporte un contrat sûr, plus protecteur que ceux classiquement proposés, avec notamment la possible facturation  bimestrielle sur auto-relève pour permettre une facturation sur la base de sa consommation réelle et non sur une base estimée, l’obligation de conseil tarifaire personnalisé à la charge du fournisseur tout au long du contrat,  la responsabilité unique du fournisseur vis-à-vis du client pour tout problème (ce qui n’exonère pas le distributeur de sa responsabilité vis-à-vis du fournisseur), le paiement du seul montant non contesté en cas de litiges sur la facture, la prescription de 12 mois en cas de facture non réclamée. Ces quelques exemples, alliés à l’accompagnement des souscripteurs qui le souhaitent par l’UFC-Que Choisir en cas d’éventuelles réclamations, soulignent la volonté de l’association de combiner intérêt financier et protection renforcée des souscripteurs.

Sur la base de cette offre lauréate, chaque inscrit recevra, à compter du 26 janvier, une offre personnalisée au vu de son profil de consommation qu’il sera libre d’accepter ou non. Cette phase de conversion court jusqu’au 20 mars. En cas de souscription, est due une participation aux frais d’organisation d’un montant forfaitaire de 10 euros (réduit à 5 euros pour les abonnés et les adhérents) pour couvrir les coûts engagés par l’association.

CP/FD/01/2015

27 janvier 2015

Soldes : Des règles spécifiques

Les soldes sont des moments fortement appréciés des consommateurs et pour certains, c’est même devenu un loisir. Mais pour faire de bonnes affaires et réaliser des économies, parfois substantielles, il vaut mieux être bien informé.
S’ils sont autorisés à vendre à perte durant les périodes de soldes, les commerçants n’en sont pas moins soumis à une réglementation spécifique. Quelques précisions pour profiter au mieux des soldes d’hiver, en ligne ou en boutique.

Période des soldes (nouvelle loi du 18 juin 2014)
A partir de 2015, les soldes d’hiver (deuxième mercredi de janvier), comme celles d’été (dernier mercredi de juin), commencent à la même date et durent 6 semaines sur tout le territoire, hormis quelques exceptions liées à des particularités locales.
Les 2 semaines de soldes flottants n’ont plus court.
En dehors des soldes saisonniers, le mot « solde » ne peut pas être utilisé. Les commerçants peuvent procéder à des promotions, déstockages ou autres liquidations.

Articles soldés
Les soldes ne peuvent porter que sur des articles déjà proposés à la vente et payés par le commerçant depuis au moins 30 jours. L’ancien prix, celui d’avant les soldes doit être indiqué et barré au profit du nouveau prix. Si vous procédez à des repérages avant les soldes, vous pouvez vous-même vérifier que le rabais porte bien sur le prix initial et non pas sur un prix artificiellement gonflé.
L’avantage annoncé s’entend par rapport au prix de référence (- 30 % sur les étiquettes jaunes, – 50 % sur les vertes, etc.).
Par contre, un commerçant peut ne solder qu’une partie de ses produits, il suffit qu’il l’indique clairement par exemple avec un  panneau « Nouvelle collection non soldée ».
Les produits soldés ne sont pas renouvelés puisqu’il est interdit d’acheter des produits pour les vendre exclusivement pendant la période des soldes ou de se réapprovisionner.

Garantie pendant les soldes
Les produits soldés bénéficient des mêmes garanties que les articles non soldés :
– le commerçant est tenu d’échanger ou de rembourser un article en cas de vice caché (défaut de fabrication, trou sur un vêtement…).
– Tout article soldé est également couvert par la garantie légale de conformité (exemple : la puissance du four n’est pas celle promise, le téléviseur ne capte pas les chaînes de la TNT) :
– le vendeur doit entièrement répondre des défauts de conformité existant lors de la remise du produit et qui sont présumés exister à ce moment-là s’ils apparaissent dans les six mois suivant.
Mais si l’article ne convient pas ou plus (problème de taille, de choix de la couleur), le commerçant n’est pas obligé de l’échanger ou de le rembourser. Il est donc fortement conseillé d’essayer les articles (même si parfois trouver une cabine disponible dans certains magasins relève de l’exploit) avant l’achat.

Les soldes en ligne
La règlementation des soldes sur Internet est exactement la même que celle pratiquée en magasin. La principale différence tient au fait qu’il s’agit de vente à distance, les clients disposent donc d’un délai de rétractation de 7 jours à partir du jour de réception de l’article. Le client pourra ainsi échanger son article ou être remboursé, sans pénalité et sans avoir à justifier sa décision.

OL             08/01/2015

Lien vers France 3 Méditerranée PACAM

10 janvier 2015