UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes

Dieselgate Premiers conseils sur l’affaire Renault

https://www.quechoisir.org/actualite-dieselgate-premiers-conseils-sur-l-affaire-renault-n25596/
L’UFC-Que Choisir, qui s’est constituée partie civile dans le cadre de l’information judiciaire diligentée contre Renault pour tromperie sur les émissions de ses moteurs, conseille aux propriétaires d’attendre et de réunir un maximum de documents.https://www.quechoisir.org/actualite-dieselgate-premiers-conseils-sur-l-affaire-renault-n25596/

16 mars 2017

www.choisirsonfioul.fr Ensemble, réduisons la facture !

Alors qu’avec la vague de froid et la hausse des prix du pétrole, la facture de fioul des consommateurs a bondi cet hiver, l’UFC-Que Choisir relance une nouvelle campagne nationale pour permettre aux ménages de faire baisser les prix.

Alors que le prix du fioul domestique est reparti à la hausse (+ 22 % entre septembre 2016 et janvier 2017)(1) soit de + 15 centimes d’€/l (+150 € pour 1 000 litres), l’UFC-Que Choisir entend de nouveau faire gagner en pouvoir d’achat les ménages chauffés au fioul à travers cette campagne qui organise le rassemblement des consommateurs. En effet, en mutualisant les coûts de distribution, cette campagne permet d’alléger la facture comme la souligné l’expérience de décembre dernier. Avec une consommation moyenne de 1 500 litres, les souscripteurs ont en effet économisé 47 euros, soit une réduction de 4% de la facture.
Ces économies sont d’autant plus précieuses qu’1 ménage chauffé au fioul sur 3 est en situation de vulnérabilité énergétique. Or, les tarifs sociaux sont limités au gaz et à l’électricité, et  le «chèque énergie» pour le fioul, institué par la Loi de transition énergétique, ne sera pleinement applicable qu’en… 2018. De même, changer d’énergie pour ces ménages est particulièrement difficile (changer de mode de chauffage est coûteux, et parfois impossible, notamment pour le gaz de ville).
Pour rappel, l’inscription à l’opération est gratuite et sans engagement et se fait via le site choisirsonfioul.fr(2).  Elle permet de recevoir une offre personnalisée sur la base de l’offre lauréate qui résultera des appels d’offres lancés aux différents distributeurs locaux (petite et moyenne entreprise, grande distribution, groupes pétroliers) participants.
Pour tenir compte du fait que les consommateurs ne remplissent pas leur cuve en même temps, cette campagne se décompose en plusieurs périodes d’achats groupés :
– du 27 février au 10 mars 2017, l’offre lauréate étant dévoilée le 10 mars
– du 5 au 16 juin 2017, l’offre lauréate étant dévoilée le 2 décembre
– et enfin, du 11 au 22 septembre, l’offre lauréate de cette dernière période étant dévoilée le 22 septembre au soir.
Pour rappel, le principe est toujours le même : 15 jours pour l’inscription. Les inscrits reçoivent ensuite leur offre personnalisée le soir de l’enchère inversée organisée entre les distributeurs participants et trois jours pour décider d’y souscrire ou non. En cas de souscription, la livraison du fioul doit intervenir dans un délai maximum de 15 jours. Indépendance oblige, pour couvrir les frais d’organisation de la campagne, une participation aux frais de 5 euros sera demandée aux seuls consommateurs souscripteurs à l’offre personnalisée.
L’UFC-Que Choisir invite donc les ménages chauffés au fioul à répondre à l’appel du «soyons plus pour payer moins», et les distributeurs locaux à participer à l’appel d’offres.  Rendez-vous sur www.choisirsonfioul.fr

Notes
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Prix-de-vente-moyens-des,10724.html(1) Calcul à partir des prix  de vente moyens mensuels nationaux (TTC) du fioul domestique, pour 2000 l. Données de la DIREM/DGEC :  http://www.developpement-durable.gouv.fr/Prix-de-vente-moyens-des,10724.html
(2) Les consommateurs n’ayant pas Internet peuvent s’inscrire par voie téléphonique au 09.75.18.02.38 (prix d’un appel local) Du lundi au vendredi : 8h30 à 17h30 – samedi : 9h à 12h

CP/FD/02/2017

3 mars 2017

Financement participatif Alerte sur les risques et abus

Alors que le marché du financement participatif double chaque année pour atteindre plus de 440 millions d’euros en 2016, l’UFC-Que Choisir rend publique une étude pointant les techniques de commercialisation des plateformes fortement préjudiciables aux consommateurs prêteurs. Faute d’une sélection rigoureuse des projets, les rendements que peuvent en attendre les consommateurs sont bien plus faibles que communiqués, avec un risque significatif de perte en capital. Comme si cela ne suffisait pas, de nombreuses clauses jugées abusives et/ou illicites figurent dans les conditions générales d’utilisation des plateformes. Face à ce constat accablant, l’association passe à l’action auprès de 6 plateformes et des pouvoirs publics.

Plateformes de financement participatif : un modèle économique à risque… pour les consommateurs
Présenté comme un outil moderne dirigé vers l’économie réelle et/ou locale, le financement participatif, qui consiste en la mise en relation via des plateformes internet d’épargnants et de porteurs de projets à financer (particuliers ou entreprises), a bénéficié d’un cadre réglementaire allégé pour accélérer son développement… Pourtant l’étude de l’UFC-Que Choisir souligne que ce système est par nature générateur de risques, portés par les seuls consommateurs. Ce sont en effet les projets que le secteur bancaire n’a pas jugés viables qui se retrouvent sur ces plateformes, à des coûts de crédit 2 à 3 fois supérieurs, ce qui rend les entreprises emprunteuses encore plus fragiles.

Cet effet pervers est renforcé par le modèle économique des plateformes qui, rémunérées à la commission, sont incitées à proposer aux consommateurs un maximum de projets, au mépris manifeste d’une sélection de qualité. Notre analyse fine de 337 entreprises financées(1) montre par exemple que 8% de celles qui y sont obligées par la loi ne publient pas leurs comptes. En outre, la présentation des projets est souvent partiale, les risques étant minimisés. Pourtant, c’est bien un risque de défaut, c’est-à-dire de non remboursement des sommes qu’ils ont prêtées, que courent les consommateurs. Alors que la plateforme Unilend, leader du marché, évoquait dans la presse un taux de défaut de 1 à 2% seulement(2), l’étude des défauts constatés sur les prêts financés depuis au moins 1 an laisse apparaître un taux de défaut de 11,2%, soit 5 à 10 fois supérieur !

Un défaut d’information manifeste pour les prêteurs
Cette situation alarmante est renforcée par le non-respect généralisé du cadre réglementaire par les plateformes. Plus de deux ans après la publication du décret encadrant leur activité, moins d’une plateforme sur quatre évalue la capacité de financement des consommateurs, quand moins de 20% publient un rapport annuel(3). Pire, les indicateurs de risque publiés ont été vérifiés par l’UFC-Que Choisir pour 5 des principaux acteurs, et ils sont largement sous-estimés. Ainsi, pour Unilend, les taux de risque communiqués sont, d’après nos estimations, plus de 40% inférieurs à la réalité, donnant une vision du risque largement faussée aux consommateurs.

Le rendement du Livret A, la sécurité en moins
Cette sous-estimation manifeste du risque de défaut se traduit directement dans les rendements attendus. Alors que les consommateurs sont attirés avec des promesses de taux d’intérêt allant jusqu’à 7%, nos travaux montrent que le rendement final, une fois les défauts et la fiscalité déduits, devrait s’établir entre 0,33% et 1,6%. C’est-à-dire que le financement participatif offre une rentabilité proche voire inférieure à celle du Livret A, sans offrir son caractère entièrement sécurisé et liquide.

Au-delà de l’analyse économique, l’UFC-Que Choisir a passé au crible les conditions générales d’utilisation de 6 plateformes de financement et ne peut manquer d’épingler une multitude de clauses qu’elle estime abusives/illicites. Les principaux points noirs sont l’exonération de responsabilité quant au bon fonctionnement du site, à l’exactitude des informations publiées sur leurs sites et la sécurisation des données financières et personnelles.

Soucieuse d’obtenir au bénéfice des consommateurs un assainissement du système de financement participatif, en plein essor, l’UFC-Que Choisir :

•    Saisit l’ACPR afin qu’elle s’assure du respect par les plateformes de leurs obligations légales d’information et qu’elle sanctionne les manquements persistants ;
•    Met en demeure les plateformes Lendix, Unilend, Lendopolis, Pretup, Bolden et Prexem de purger leurs conditions générales d’utilisation des clauses jugées abusives qu’elles contiennent ; et se réserve à défaut d’une réponse satisfaisante, le droit d‘agir en justice.
•    Presse les pouvoirs publics de légiférer pour obliger les plateformes à fournir une information pertinente et impartiale quant aux rendements auxquels les consommateurs peuvent objectivement s’attendre et aux risques encourus.

sur wwwquechoisir.org

Consultez notre étude sur le thème: « Les placements participatifs: des placements risqués au potentiel moindre que le livret A? » (PDF-1812 Ko)170223_Etude financement participatif
Notes
(1) Echantillon de 337 entreprises choisies de façon aléatoire sur un total de 1158 prêts financés revendiqués par les plateformes.
(2) http://www.liberation.fr/futurs/2014/09/28/finance-moi-si-tu-peux_1110342(3) 17 plateformes étudiées au 01/02/2017 : Lendix, Unilend, Crédit.fr, Lendopolis, Pretup, Lendopolis, Lendosphère, Les Entreprêteurs, Pretgo, Pretstory, Prexem, Tribulite, Gwenneg, Bolden, Edukys, Studylink, OptionBZH.
CP/FD/02/2017

3 mars 2017

Cosmétiques Des substances indésirables dans 400 produits !

Constatant un an après sa première publication, la présence toujours aussi massive de composants indésirables dans les produits cosmétiques, l’UFC-Que Choisir presse les pouvoirs publics d’instaurer des mesures réglementaires plus protectrices et dans cette attente donne aux consommateurs les outils pour faire la chasse à ces substances.

Si la majorité des ingrédients des produits cosmétiques sont d’une parfaite innocuité, pour certains composants en revanche, les experts(1)  ont demandé des restrictions d’utilisation, voire des interdictions pures et simples, qui ne sont toujours pas prises en compte dans la réglementation. Or, même si ces composés sont obligatoirement mentionnés dans les listes de compositions, pour le consommateur, les débusquer, au milieu d’une foule d’autres termes scientifiques, reste particulièrement ardu. Grâce au travail de fourmis de ses enquêteurs, mais aussi aux consommateurs eux-mêmes qui ont passé au peigne fin les listes des ingrédients, l’Association publie sa base de données réactualisée qui, en seulement un an d’existence, a plus que doublé pour atteindre désormais près de 400 produits.

•    11 composants indésirables trouvés dans 400 cosmétiques : 11 substances ou familles de substances indésirables préoccupantes ont ainsi été recherchées dans les rayons des produits cosmétiques pour arriver à une liste de près de 400 produits les contenant. Au premier rang des substances recherchées se trouvent les perturbateurs endocriniens, tels que le BHA ou encore les butyl- et propyl-parabens, des conservateurs trouvés par exemple dans le Rouge Baiser ou dans la crème Scholl anti-crevasses. Au rayon des allergènes, ce sont la methylisothiazolinone (MIT) et la methylchloroisothiazolinone (MCIT) qui se révèlent les plus inquiétantes, à tel point que ces conservateurs viennent d’être interdits dans les produits non rincés. Pourtant on continue à les trouver entre autres dans les colorations capillaires (Kéranove d’Eugène Perma, Les Rayonnantes et Les Raffinées d’Eugène Color), associées à la p-phenylenediamine, ce qui accroit encore le risque de déclencher des réactions allergiques graves. De nombreux autres produits cumulent ces substances indésirables, tel le gel purifiant ‘Eau précieuse’ qui contient non seulement des perturbateurs endocriniens : le triclosan et le propylparaben, mais en outre le mélange très allergisant MIT – MCIT !

•    Même les produits pour bébé ne sont pas épargnés : on serait en droit d’attendre des compositions irréprochables dans les produits destinés aux tout-petits, notamment dans le cas des produits non rincés. Pourtant on continue encore à trouver du phenoxyethanol, un conservateur toxique pour le foie(2), dans la crème pour le change ‘Mixa bébé’ ou les cold cream Avène et Klorane bébé. Nous pouvons en outre déplorer que les produits continuent à utiliser des mentions faussement rassurantes, telles que ‘hypoallergénique’ ou ‘sans parabènes’.

•    Sur un an, 90% de produits inchangés : une amélioration par les industriels de la composition de leurs produits est pourtant possible, comme le montrent par exemple la disparition du cyclopentasiloxane, du butyl-paraben et du propyl-paraben dans l’après-soleil de Biotherm, ou la suppression du BHA de la crème pour le corps Petit Olivier. Quant aux lingettes Pampers et à l’eau nettoyante pour bébé ‘Pédiatril’ d’Avène, elles sont désormais exemptes de phenoxyethanol.  Mais ces changements de formules restent malheureusement bien trop rares, puisqu’un an après notre première étude, 90% des produits incriminés en 2016 contiennent toujours les mêmes substances indésirables, au détriment de la santé des consommateurs !
Malheureusement mis à part quelques rares produits en infraction avec la loi, la présence de ces composés indésirables est légale, à la faveur d’une réglementation laxiste. S’agissant par exemple des allergènes présents dans les parfums, alors qu’au niveau européen les experts du Scientific Committee on Consumer Safety avaient alerté dès 2012 pour trois allergènes particulièrement problématiques, la réglementation ne prévoit leur retrait effectif que pour… 2021 !
Quant aux perturbateurs endocriniens, les projets de définitions proposés par la Commission européenne exigent un niveau de preuve si élevé que, dans la pratique, aucune substance ne se verrait interdite.

Décidée à garantir aux consommateurs une utilisation des produits cosmétiques en toute confiance, l’UFC-Que Choisir :

–    Presse les pouvoirs publics européens de mettre en œuvre sans délai les recommandations des experts en matière de retrait des substances, d’encadrer strictement les allégations d’étiquetage et, plus généralement, de proposer une nouvelle définition des perturbateurs endocriniens permettant un retrait effectif de ces substances nocives,

–    Met gratuitement à la disposition des consommateurs sa base de données remise à jour de 400 cosmétiques comportant des substances indésirables, les fiches explicatives pour chacune des 11 familles d’ingrédients à éviter, ainsi que la carte repère téléchargeable permettant de repérer ces substances au moment de l’achat,

–    Appelle les consommateurs à continuer leur travail de « veilleurs de marché » en notifiant  les produits contenant ces substances au moyen du formulaire de signalement sur notre site internet.

Notes
(1) Notamment l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail et l’Association Française de Dermatologie pour la France et au niveau Européen le Scientific Committee on Consumer Safety–SCCS, ainsi que la Commission Européenne

(2) Bien que le comité d’experts européens considère que le phenoxyethanol peut être autorisé pour tout type d’usage et tous  types de consommateurs, en France l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) maintient qu’il devrait être encadré dans les produits pour tout-petits : interdits dans ceux destinés au siège et en concentration limitée dans les autres.

TOUT SUR LES INGREDIENTS INDESIRABLES DANS LES COSMETIQUES sur www que choisir.org
La base de donnée des produits analysés
Les 10 produits à modifier d’urgence
Les fiches des substances
La carte repère à télécharger et imprimer
Formulaire de signalement en ligne
Une discussion en direct pour répondre à toutes vos questions le mercredi 1er mars 2017

CP/FD/02/2017

3 mars 2017

Etiquetage nutritionnel Un intérêt informatif qui n’est plus à prouver !

Plus d’un an après l’adoption de son principe dans la Loi de Santé publique, le modèle officiel d’étiquetage nutritionnel simplifié se fait toujours cruellement attendre. Déterminée à obtenir rapidement cette avancée informative cruciale, et refusant que l’avis de l’ANSES rendu ce jour soit instrumentalisé, l’UFC-Que Choisir presse le Ministère de la Santé publique d’accélérer le calendrier.

En effet, l’avis de l’ANSES rendu ce jour, à la demande du gouvernement sur la seule pertinence « au regard des enjeux de santé publique », souligne qu’il existe « un niveau de preuve insuffisant pour démontrer leur pertinence au regard des enjeux de santé publique ». Loin d’être une découverte, cet avis ne fait que confirmer que s’agissant d’affections de longue durée et aux origines multiples, il n’existe évidemment aucune étude disponible sur les effets potentiels de ces étiquetages. A l’exception du tout récent dispositif australien,  aucun des systèmes analysés n’a déjà été mis en œuvre. Plus généralement, l’Agence rappelle que la seule information nutritionnelle ne saurait à elle seule résoudre les maladies liées à l’alimentation, ce que l’UFC-Que Choisir souligne également depuis plus de 10 ans.

Compte tenu du périmètre de la saisine, l’ANSES ne se prononce bien évidemment pas sur l’efficacité des modèles d’étiquetages en termes d’information des consommateurs. Pourtant, c’est bien l’objet premier du futur étiquetage officiel français d’aider les consommateurs au quotidien à identifier simplement et rapidement l’intérêt nutritionnel des produits. Or sur ce point, les études démontrant la pertinence des dispositifs de couleur sont légion. Les études de l’INRA (1), l’avis du Haut Conseil de la Santé Publique, ou encore le test de l’UFC-Que Choisir (2) , ont ainsi démontré qu’en un clin d’œil ces étiquetages permettent d’apprécier la qualité nutritionnelle d’un aliment, de le situer par rapport à ses concurrents ou encore de déjouer les techniques du marketing usant d’arguments faussement nutritionnels. L’ANSES elle-même avait déjà validé scientifiquement en 2015 et 2016, les classements des aliments opérés par les deux modèles coloriels, qui se révèlent conformes aux recommandations nutritionnelles du PNNS. Plus de 250 000 consommateurs ont d’ailleurs réclamé l’étiquetage nutritionnel 5C via une pétition en ligne.

Alors que les propositions isolées se multiplient, tel le nouveau modèle de Leclerc, risquant d’augmenter encore la cacophonie nutritionnelle, il est urgent que le gouvernement se positionne rapidement sur le modèle officiel retenu. Déterminée à concrétiser l’avancée que constitue un étiquetage nutritionnel compréhensible basé sur un code de couleurs, et ce avant la fin de la mandature, l’UFC-Que Choisir demande au Ministère de la Santé de définir en urgence le modèle officiel français.

 

Notes
(1) Etude sur l’influence de divers systèmes d’étiquetage nutritionnel sur la composition du panier d’achat alimentaire –  Ruffieux, Muller – INRA 2011
(2) ‘Etiquetage nutritionnel simplifié, un antidote simple et efficace contre le marketing alimentaire’ – UFC-Que Choisir février 2015

CP/FD/02/2017

3 mars 2017

Auto-écoles Des taux de réussite officiellement fictifs !

Alors que les taux officiels de réussite aux examens théorique et pratique du permis de conduire sont enfin disponibles pour l’année 2015, l’UFC-Que Choisir rend publique aujourd’hui son analyse des écarts existants entre le discours des auto-écoles constaté par ses enquêteurs et la réalité des chiffres. Au regard des dérapages des auto-écoles, l’UFC-Que Choisir réaffirme l’urgence d’imposer aux auto-écoles d’afficher les taux de réussite. Par ailleurs, l’association met dès à présent à jour sa carte interactive – librement accessible – des taux de réussite aux examens du permis de conduire par auto-école.

Des taux de réussite déconnectés du réel dans 63 à 69 % des cas
Après avoir obtenu le mois dernier du ministère de l’Intérieur les données officielles des taux de réussite aux examens du permis de conduire par auto-écoles pour 2015, l’UFC-Que Choisir a comparé ces taux à ceux issus de son enquête de terrain réalisée l’année dernière(1). Le résultat est sans appel : les dérapages sont légion. Concernant l’examen du code, les auto-écoles ont fourni des résultats s’écartant de plus de 5 points du taux réel dans 63 % des cas. Pire, pour l’examen de la conduite, ce sont 69 % des auto-écoles qui ont indiqué à nos enquêteurs des informations erronées. Près de 18 % des auto-écoles ont carrément avancé des taux s’éloignant de plus de 20 points de la réalité.

Des consommateurs sciemment mystifiés
Il est frappant de constater que plus les taux réels de succès aux examens sont faibles, plus les auto-écoles ont tendance à fournir aux consommateurs des données biaisées. En effet, si 36 % des établissements enquêtés communiquent des chiffres inexacts lorsque leur taux de réussite réel à l’examen de la conduite dépasse 80 %, ce chiffre grimpe vertigineusement à 89 % lorsque le taux réel est inférieur à 50 % (avec plus de 20 points d’écart avec la réalité pour plus de la moitié d’entre elles). On constate également que pour les décalages entre les taux annoncés et les taux réels les plus importants, 94 % des auto-écoles surestiment auprès des consommateurs les taux de réussite des candidats qu’elles présentent à l’examen !

L’opacité des taux de réussite, un frein à une amélioration de la qualité et à une concurrence assainie
Les taux de réussite – particulièrement à l’examen pratique – sont susceptibles de constituer une traduction chiffrée de la qualité de l’enseignement prodigué. Dès lors, et en l’absence d’une communication obligatoire aux candidats des taux réels, cette généralisation des mauvaises pratiques nuit aux auto-écoles vertueuses d’une part, et aux consommateurs d’autre part. Ceux-ci peinent en effet à choisir en toute transparence leur établissements de formation. Qui plus est, en abreuvant les consommateurs de taux de réussite aux examens surévalués, les auto-écoles incitent les apprentis conducteurs à sous-estimer la difficulté à obtenir le permis de conduire.

Soucieuse de préserver les consommateurs des effets néfastes d’une surestimation par les auto-écoles de leurs  taux de réussite aux examens du permis et de leur permettre en toute connaissance de cause de choisir les professionnels qui les formeront, l’UFC-Que Choisir :

–    Saisit la DGCCRF pour l’informer des résultats de son analyse comparative et lui demander de procéder à des enquêtes sur le terrain pour sanctionner les auto-écoles défaillantes ;

–    Demande à nouveau la mise en place d’une information écrite obligatoire par les auto-écoles de leurs taux de réussite aux examens du permis de conduire.

Par ailleurs, l’UFC-Que Choisir met à la disposition des consommateurs en libre accès sa carte interactive des taux de réussite aux examens théorique et pratique selon les auto-écoles, sur la base des données pour l’année 2015.

Consultez notre étude sur le thème « 170208_Etude mise à jour Auto-Ecoles » (PDF 2464Ko)170208_Dossier_Taux_Auto-écoles
Notes
(1) Enquête réalisée en juin 2016 par 115 associations locales de l’UFC-Que Choisir auprès de 1374 auto-écoles

CP/FD/02/2017

3 mars 2017