PROBLEMES D’ACCES AUX SOINS DANS LES BOUCHES-DU-RHONE ET LES ALPES-MARITIMES : L’UFC-QUE CHOISIR PASSE A L’ACTION !
L’UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes rend publics les chiffres affolants de la désertification médicale qui frappe nos départements, révélée par l’actualisation de la carte de la fracture sanitaire. Face à l’inaction coupable du gouvernement, notre fédération l’attaque aujourd’hui devant le Conseil d’État. L’association locale soutient cette démarche et invite les Habitants des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes à également la soutenir en signant et en partageant massivement la pétition « Accès soins – J’accuse l’État » dans le cadre de la campagne #MaSanteNattendPlus.
Avec la dimension économique, les déserts médicaux s’étendent dramatiquement
En combinant la dimension géographique et financière de l’accès aux soins, c’est-à-dire en ne prenant en compte que l’accès à des médecins ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires, la situation se détériore très fortement en ce qui concerne l’accès aux spécialistes. Les déserts médicaux1 se retrouvent alors aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales de notre département.
Dans les Bouches-du-Rhône, ce sont ainsi 31,7% des femmes qui résident dans un désert médical pour les gynécologues, 20,6% des enfants qui sont dans un désert médical pour les pédiatres, et 24,1% des personnes qui vivent dans une commune dans laquelle trouver un ophtalmologue respectant le tarif de la sécurité sociale relève de la gageure.
Dans les Alpes-Maritimes, ce sont ainsi 35,9 % des femmes qui résident dans un désert médical pour les gynécologues, 16,6% des enfants qui sont dans un désert médical pour les pédiatres. 40,3 % des personnes vivent également dans une commune dans laquelle trouver un ophtalmologue respectant le tarif de la sécurité sociale est difficile.
Obtenir un rendez-vous médical est souvent impossible
Pour illustrer les conséquences concrètes des difficultés d’accès aux soins, les bénévoles des associations locales de l’UFC-Que Choisir, dont ceux de notre association locale, ont contacté anonymement 2 642 médecins généralistes présents dans 70 départements pour savoir s’ils acceptaient de les suivre en tant que médecin traitant2.
Alors qu’au niveau du pays dans 51,5 % des cas les médecins ont refusé la demande de nos bénévoles, à l’échelle de notre région ce pourcentage se monte à 45%, un chiffre en hausse par rapport à une enquête identique que nous avions réalisée il y a 4 ans ; 32 %. En ce qui concerne spécifiquement les Bouches-du-Rhône, 46% des généralistes contactés nous ont indiqué qu’ils ne prenaient plus de patient. Dans les Alpes-Maritimes, 39 % des généralistes contactés ne prenaient plus de patient.
Également, 761 ophtalmologues présents dans 65 départements ont été contactés afin de leur demander s’il était possible d’obtenir un rendez-vous pour une visite de contrôle, en tant que nouveau patient. Dans 20 % des cas, les professionnels interrogés dans notre région PACA ont refusé de planifier un rendez-vous (contre 28 % à l’échelle nationale). Dans les Bouches du Rhône et les Alpes-Maritimes, cette demande a été refusée dans respectivement 18 % et 4% des cas.
Quant aux délais d’attente constatés quand il est possible d’avoir un rendez-vous, ils sont extrêmement importants : dans notre région dans 38% il faut attendre entre 1 et 3 mois, et dans 17 % des cas ils sont supérieurs à 3 mois. Dans les Alpes-Maritimes, ces chiffres sont respectivement de 37% et de 15%. Dans les Bouches-du-Rhône, le délai d’attente est de 1 à 3 mois dans 30% des cas.
Avec la campagne #MaSanteNattendPlus, notre association mobilise les consommateurs de nos départements !
Devant l’urgence à mettre fin aux inégalités territoriales sur l’accès aux soins et refusant d’assister plus longtemps à l’immobilisme du gouvernement qui refuse de prendre les mesures courageuses de nature à résorber la fracture sanitaire (régulation de l’installation des médecins et fin des dépassements d’honoraires incontrôlés), la fédération UFC-Que Choisir dépose ce jour un recours devant le Conseil d’État pour que la plus haute autorité administrative du pays constate et sanctionne l’inaction du gouvernement, mais également qu’elle l’enjoigne à prendre sans délai les mesures courageuses permettant de résorber la fracture sanitaire.
L’UFC-Que Choisir de Marseille soutient ce recours et appelle l’ensemble des habitants du département à en faire autant en signant et partageant massivement la pétition nationale « Accès soins – J’accuse l’État ».
Nous invitons également les habitants du département à consulter la carte interactive gratuite sur l’état de l’accès aux soins dans leurs communes.
1 Un désert médical est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 60 % inférieure à la moyenne nationale. Un accès difficile est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 30 % inférieure à la moyenne nationale.
2 Précisons que depuis 2021, dans les Bouches du Rhône l’accès territorial à un généraliste, à un pédiatre, et à un gynécologue et à un ophtalmologue s’est dégradé pour respectivement :
-
Généralistes : 53,2% de la part de population
-
Pédiatres ; 52,3% de la part de population
-
Gynécologue : 68,10% de la part de population
-
Ophtalmologue : 89,5% de la part de la population
Précisons que depuis 2021, dans les Alpes Maritimes l’accès territorial à un généraliste, à un pédiatre, et à un gynécologue et à un ophtalmologue s’est dégradé pour respectivement :
-
Généralistes : 49,1% de la part de population
-
Pédiatres ; 8% de la part de population
-
Gynécologue : 79,6% de la part de population
-
Ophtalmologue : 58,8% de la part de la population
PROBLEMES D’ACCES AUX SOINS DANS LES BOUCHES-DU-RHONE ET LES ALPES-MARITIMES : l’UFC-Que Choisir passe à l’action !
L’UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes rend publics les chiffres affolants de la désertification médicale qui frappe nos départements, révélée par l’actualisation de la carte de la fracture sanitaire. Face à l’inaction coupable du gouvernement, notre fédération l’attaque aujourd’hui devant le Conseil d’État. L’association locale soutient cette démarche et invite les Habitants des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes à également la soutenir en signant et en partageant massivement la pétition « Accès soins – J’accuse l’État » dans le cadre de la campagne #MaSanteNattendPlus.
Avec la dimension économique, les déserts médicaux s’étendent dramatiquement
En combinant la dimension géographique et financière de l’accès aux soins, c’est-à-dire en ne prenant en compte que l’accès à des médecins ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires, la situation se détériore très fortement en ce qui concerne l’accès aux spécialistes. Les déserts médicaux1 se retrouvent alors aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales de notre département.
Dans les Bouches-du-Rhône, ce sont ainsi 31,7% des femmes qui résident dans un désert médical pour les gynécologues, 20,6% des enfants qui sont dans un désert médical pour les pédiatres, et 24,1% des personnes qui vivent dans une commune dans laquelle trouver un ophtalmologue respectant le tarif de la sécurité sociale relève de la gageure.
Dans les Alpes-Maritimes, ce sont ainsi 35,9 % des femmes qui résident dans un désert médical pour les gynécologues, 16,6% des enfants qui sont dans un désert médical pour les pédiatres. 40,3 % des personnes vivent également dans une commune dans laquelle trouver un ophtalmologue respectant le tarif de la sécurité sociale est difficile.
Obtenir un rendez-vous médical est souvent impossible
Pour illustrer les conséquences concrètes des difficultés d’accès aux soins, les bénévoles des associations locales de l’UFC-Que Choisir, dont ceux de notre association locale, ont contacté anonymement 2 642 médecins généralistes présents dans 70 départements pour savoir s’ils acceptaient de les suivre en tant que médecin traitant2.
Alors qu’au niveau du pays dans 51,5 % des cas les médecins ont refusé la demande de nos bénévoles, à l’échelle de notre région ce pourcentage se monte à 45%, un chiffre en hausse par rapport à une enquête identique que nous avions réalisée il y a 4 ans ; 32 %. En ce qui concerne spécifiquement les Bouches-du-Rhône, 46% des généralistes contactés nous ont indiqué qu’ils ne prenaient plus de patient. Dans les Alpes-Maritimes, 39 % des généralistes contactés ne prenaient plus de patient.
Également, 761 ophtalmologues présents dans 65 départements ont été contactés afin de leur demander s’il était possible d’obtenir un rendez-vous pour une visite de contrôle, en tant que nouveau patient. Dans 20 % des cas, les professionnels interrogés dans notre région PACA ont refusé de planifier un rendez-vous (contre 28 % à l’échelle nationale). Dans les Bouches du Rhône et les Alpes-Maritimes, cette demande a été refusée dans respectivement 18 % et 4% des cas.
Quant aux délais d’attente constatés quand il est possible d’avoir un rendez-vous, ils sont extrêmement importants : dans notre région dans 38% il faut attendre entre 1 et 3 mois, et dans 17 % des cas ils sont supérieurs à 3 mois. Dans les Alpes-Maritimes, ces chiffres sont respectivement de 37% et de 15%. Dans les Bouches-du-Rhône, le délai d’attente est de 1 à 3 mois dans 30% des cas.
Avec la campagne #MaSanteNattendPlus, notre association mobilise les consommateurs de nos départements !
Devant l’urgence à mettre fin aux inégalités territoriales sur l’accès aux soins et refusant d’assister plus longtemps à l’immobilisme du gouvernement qui refuse de prendre les mesures courageuses de nature à résorber la fracture sanitaire (régulation de l’installation des médecins et fin des dépassements d’honoraires incontrôlés), la fédération UFC-Que Choisir dépose ce jour un recours devant le Conseil d’État pour que la plus haute autorité administrative du pays constate et sanctionne l’inaction du gouvernement, mais également qu’elle l’enjoigne à prendre sans délai les mesures courageuses permettant de résorber la fracture sanitaire.
L’UFC-Que Choisir de Marseille soutient ce recours et appelle l’ensemble des habitants du département à en faire autant en signant et partageant massivement la pétition nationale « Accès soins – J’accuse l’État ».
Nous invitons également les habitants du département à consulter la carte interactive gratuite sur l’état de l’accès aux soins dans leurs communes.
1 Un désert médical est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 60 % inférieure à la moyenne nationale. Un accès difficile est caractérisé ici par une accessibilité médicale au moins 30 % inférieure à la moyenne nationale.
2 Précisons que depuis 2021, dans les Bouches du Rhône l’accès territorial à un généraliste, à un pédiatre, et à un gynécologue et à un ophtalmologue s’est dégradé pour respectivement :
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Généralistes : 53,2% de la part de population
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Pédiatres ; 52,3% de la part de population
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Gynécologue : 68,10% de la part de population
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Ophtalmologue : 89,5% de la part de la population
Précisons que depuis 2021, dans les Alpes Maritimes l’accès territorial à un généraliste, à un pédiatre, et à un gynécologue et à un ophtalmologue s’est dégradé pour respectivement :
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Généralistes : 49,1% de la part de population
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Pédiatres ; 8% de la part de population
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Gynécologue : 79,6% de la part de population
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Ophtalmologue : 58,8% de la part de la population