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Hausses des prix alimentaires

La hausse des denrées alimentaires: une dure réalité!

Une fois de plus, les prix alimentaires sont en hausse. Cette augmentation a été annoncée dès le début de l’année, mais elle n’a véritablement commencée à entrer en vigueur qu’en mars.
La grande distribution a d’abord écoulé les stocks au moyen de promotions, qui ont le double avantage de faire rentrer l’argent plus vite (par exemple, devant l’affiche ‘’3 pour le prix de 2’’, combien de clients résistent-ils ?) et surtout de brouiller les repères de prix que les clients pouvaient avoir en mémoire…
Presque toutes les grandes enseignes ont donc commencé dès mars à répercuter les hausses appliquées par les industriels ; les centres E-Leclerc ont tenté de refuser ces hausses excessives et ont été boycottés par le groupe Lactalis (produits laitiers de marques nombreuses et connues) qui a refusé de les approvisionner !
Les grandes marques gardent le secret sur la composition de leurs prix ; aussi il est très difficile de juger si les hausses des prix ne reflètent que l’inflation des matières premières (lait, blé, etc…) et des coûts de fabrication et transport (liés à l’énergie). Peut-être ces fabricants profitent-ils de l’occasion pour augmenter leurs marges ? Et peut-être la grande distribution fait-elle de même ? L’opacité règne… La ruse aussi… Parfois, le prix d’un produit est maintenu ; parfait, sauf que, son poids ayant diminué, son prix au litre ou au kilo est plus élevé qu’avant. Ou alors, son poids ou volume a un peu augmenté ; et son prix a beaucoup augmenté… Plus sournois, le procédé qui consiste à modifier la recette d’un produit : par exemple, si le prix du lait a augmenté plus que celui du sucre, un dessert lacté et sucré sera désormais moins lacté et plus sucré ; même risque avec des produits chocolatés (le conflit intérieur en Côte d’Ivoire, qui produit normalement 35% du cacao mondial, a raréfié le produit et donc augmenté son prix).
De nombreuses familles de produits sont concernés par cette hausse : le cacao ; le café ; le blé (farine, pâtes, biscuits, etc…) ; le poisson (en raison de la raréfaction de la ressource halieutique) ; le lait ; les jus de fruits et les confitures ; la volaille et la viande (de porc en particulier) ; la liste est longue ; et les pourcentages d’augmentation seront plus proches de 4% (et plus) que des chiffres initialement annoncés.
Que peut faire le consommateur ?
Il doit surveiller attentivement les prix au litre ou au kilo, seuls indicateurs valables. S’il a la chance d’avoir plusieurs enseignes à proximité, il peut faire jouer la concurrence. S’il n’est pas conseillé du tout de lésiner sur la qualité des produits alimentaires, il est conseillé de profiter de l’occasion pour réfléchir et restreindre un peu la quantité de produits gras, sucrés, salés que l’on a pris l’habitude (regrettable) d’ingurgiter quotidiennement au mépris de notre santé…

MT/07/2011

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