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Crédit conso

Application de la loi Lagarde pour un meilleur encadrement de ce crédit à haut risque de surendettement

Crédit conso : Nouvelle protection en demi teinte.

La réforme du crédit à la consommation élaborée par Christine Lagarde est entrée en vigueur dans sa totalité. Elle comprend des avancées salutaires mais aussi des motifs de vigilance pour le consommateur.

-Quelles sont ces avancées ?:
Premier changement pour les détenteurs d’une carte de fidélité souvent associée à un crédit révolving. Auparavant, si le détenteur ne payait pas au comptant, les achats passaient automatiquement en crédit.
Désormais s’il ne réagit pas, le titulaire sera débité de ses achats à la fin du mois. Ce sont les usagers qui souhaitent continuer à payer leurs achats à crédit qui devront le préciser à la caisse ou par le renvoi d’un bordereau spécifique lors du prochain relevé de compte.

– Y aura t’il le choix entre les crédits ?
Tout les points de vente (magasins de meubles, d’électroménager, grandes surfaces, garages etc..) devront proposer le choix entre un crédit renouvelable (révolving) et un crédit amortissable (dont la durée est fixe, l’échéance constante et le taux plus bas) pour tout achat d’un bien supérieur à 1000€.

– Quels sont les motifs de vigilance?
La durée des crédits révolving est limitée, les crédits de moins de 3 000€ devront être remboursés sur 3 ans et ceux de plus de 5 000€.
Problème : toute nouvelle utilisation refera partir une nouvelle durée.
Donc aucun changement pour les familles les plus fragiles, qui utilisent les crédits renouvelables comme moyen permanent de boucler les fins de mois, ou qui se laissent tenter par de nouveaux achats dés que la réserve d’argent est reconstituée.

– quelles sont les obligations pour les personnes « à risque » ?
Toute souscription d’un nouveau crédit révolving doit impérativement s’accompagner d’un rendez-vous préalable pour examiner la solvabilité du client. Mais attention, les établissement ont seulement l’obligation d’étudier la situation avec les clients et de les avertir des risques d’un nouveau crédit. Les consommateurs devront eux-mêmes décider de ne pas se laisser tenter par un crédit à haut risque.

JR/2011

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