Viande bovine
Enquête UFC-Que Choisir sur la qualité de la viande biovine
Le salon de l’agriculture vient juste de se terminer. Les plus beaux spécimens des races de viande bovine y ont joué les stars. Et pourtant la très « bonne » viande est quasiment devenue un luxe. Pourquoi cette situation ? Comment en est-on arrivé là ? C’est ce que nous permet de voir l’enquête de l’UFC-Que Choisir.
1 – Que dit l’enquête de l’UFC-Que Choisir ?
Le constat que nous faisons n’est pas nouveau : la grande distribution et les centrales d’achat des grandes enseignes tirent les prix vers le bas. Les groupes industriels de la viande sont obligés de suivre. Tout naturellement ce sont les plus gros acheteurs qui font la loi.
2 – Cela a des répercussions sur la qualité finale de la viande ?
Produire le plus vite possible au moindre coût a effectivement une répercussion sur la qualité finale de la viande. Les races traditionnelles françaises sont constitués d’animaux lourds qui mettent plusieurs années 4 ou 5 ans, avant de parvenir à maturité. Or aujourd’hui, on a décidé que les bovins doivent sortir de l’élevage à 28 voir 24 mois. C’est vrai aussi que l’offre et la demande a évolué en faveur de la vente en libre-service au détriment de la boucherie traditionnelle.
3 – Il y a aussi des conséquences sur les éleveurs ?
Malgré une légère embellie due à la hausse récente des exportations, les éleveurs spécialisés en races à viande enregistrent depuis 5 ans les revenus les plus bas de tout le secteur agricole. Cela les amènent à s’orienter vers des productions végétales, plus lucratives.
De plus on assiste à une diminution de la consommation de la viande « rouge », pour différentes raisons (problèmes de santé, préservation de la planète, etc. …). Pourtant, l’élevage est indispensable pour notre économie et notre indépendance alimentaire, comme pour l’aménagement du territoire.
4 – Quid des bouchers?
Les bouchers artisanaux sont des maillons indispensables à la vente des produits de qualité : 50% d’entre eux ont disparu en moins de deux décennies. Ils ont une relation privilégié avec l’éleveur et sélectionnent leur fournisseurs. Ils ont aussi un rôle important de conseil pour leurs clients. Ils ont besoin d’être encouragés.
5 – Mais alors comment bien choisir sa viande et son boucher ?
Se fier à l’étiquetage.
Il y a les mentions obligatoires : le nom du morceau (basse-côte, faux filet, etc.), son poids, son prix au kilo, son prix net, sa date d’emballage et sa date limite de consommation, ainsi que le numéro de lot, le lieu d’abattage et le numéro d’agrément de l’abattoir, le pays de découpe et le numéro d’agrément de l’établissement de découpe. Il y a aussi l’estampillage sanitaire.
Puis, il y a les mentions volontaires, comme Le type racial :
Les races à viande, Les races laitières, Les races mixtes.
L’âge de l’animal, son sexe, son mode d’élevage, son alimentation entrent aussi en ligne de compte.
Les signes officiels de qualité comme le label rouge, les appellation d’origine contrôlée et les indications géographiques protégées peuvent apportés des garanties sur le mode d’élevage.
Les artisans bouchers qui proposent exclusivement des races à viande à la vente, ont créé fin 2010, la marque collective l’Original.
1 – Etiquetage obligatoire :
2 – Mentions volontaires :
Catégories de l’animal
Jeune bovin, génisse, vache, bœuf, taureau
Type racial :
Races à viande, laitières ou mixte.
3 – Signes officiels de qualité
Label rouge
Appellation Origine Protégée : AOP
Indication Géographique Protégée : IGP
4 – L’Original, marque collective :
Pour plus d’informations : Revue Que Choisir Mars 2012 – JR – 03/2O12