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Les vétérinaires à l’écoute des finances de leurs patients!

Enfin, une bonne nouvelle ! Elle nous vient de l'homme qui a vu l'ours ! Ou plutôt, des hommes et des femmes qui soignent nos amies les bêtes, les vétérinaires.

Que choisir a mené une enquête à l'automne 2011 auprès de 1260 cabinets ou cliniques vétérinaires, répartis sur tout le territoire. Il s'avère que les prix n'ont pas flambé par rapport à 1997. Mieux même, ils ont augmenté moins que l'inflation !

Autre bonne nouvelle : seuls 3,5 % d'entre eux ont refusé de communiquer leurs prix par téléphone; d'autres, au contraire, ont communiqué des prix en plus de ceux demandés ; très souvent, ils ont donné des conseils sur l'achat de l'animal, son alimentation, sa protection.

La France détient le record d'Europe : un foyer français sur deux a un animal de compagnie. Le chat est présent chez 26,1 % des foyers, suivi du chien (22,4 %).

On dénombre aussi 31 millions de poissons, 6 millions d'oiseaux, 3 millions de rongeurs, et quelques reptiles.

Tous ensemble, ils représentent un marché de 3,8 milliards d'euros (2010), dont 81 % est le fait des chats et des chiens. Autre élément non négligeable, ils ont contribué à créer et maintenir 50000 emplois.

En moyenne, un animal consulte son vétérinaire 1,54 fois par an ; cette fréquence augmente un peu avec l'âge, comme pour son maître… Mais son maître, lui, il a la Sécu pour rembourser. C'est là l'origine de l'impression que les soins vétérinaires sont coûteux. Impression fausse, car, par exemple, une opération de hernie discale chez un chien coûte 1500€, alors qu'elle est facturée 4000€ pour un être humain cotisant à la Sécurité Sociale. Et les chiffres confirment que les vétérinaires sont la profession libérale la moins bénéficiaire : pour 236000€ de recettes chez un vétérinaire canin, le bénéfice ne sera que de 53000€ ; par comparaison, un médecin anesthésiste réalise 190000€ de bénéfices pour 298000€ de recettes. Il faut savoir que les différentes charges représentent 76 % du chiffre d'affaires d'un vétérinaire indépendant spécialisé dans les animaux de compagnie, alors qu'elles ne sont que de 44 % pour un médecin généraliste. Et s'il s'agit d'une clinique, avec service d'urgence 24h / 24, avec des appareils tels que scanner, etc…, les tarifs sont obligatoirement plus élevés. Il ne faut pas oublier, non plus, que la TVA est de 19,6 %.

Quant aux disparités de prix relevées par l'enquête de Que Choisir, elles sont liées surtout à des variations régionales : en tête, l'Île-de-France, avec des prix supérieurs de 20 % à ceux de la moyenne nationale ; ensuite, vient le Sud-Est ; puis, arrivent le Sud-Ouest et le Nord-Est ; en dernier, le meilleur ''élève'' de la classe ''prix'', le Nord-Ouest, qui peut être considéré comme le meilleur marché.

Bien sûr, les prix ne seront pas les mêmes pour un chat ou un chien, selon le type de soins et l'importance de la dose utilisée pour le traiter, le vacciner, etc… En fait, c'est surtout dans le cas d'une anesthésie que la différence est nettement sensible : en effet, la dose de produit est précisément calibrée à la taille et au poids de l'animal ; d'où un écart de prix entre la stérilisation d'un gros Labrador et celle d'un petit Yorkshire, et leurs éventuelles opérations rendues nécessaires par des maladies ou accidents.

En cas de difficultés financières, vous pouvez, si vous avez la chance d'habiter près de Toulouse, Nantes, Maisons-Alfort ou Lyon, vous adresser aux Ecoles Vétérinaires, où les étudiants se forment en même temps qu'ils soignent ou opèrent. Les prix ne sont pas cassés, le plateau technique est complet et sophistiqué ; le maître de l'animal répond aux questions des étudiants et en même temps, il peut écouter les enseignements des chercheurs.

Autre possibilité pour les personnes aux revenus modestes : des dispensaires sont tenus par la Fondation Assistance aux Animaux (Marseille, Toulon, Nice et Paris) ou par la SPA (une douzaine sur tout le territoire).

Un dernier chiffre, peu glorieux pour les Français : chaque année, 250000 animaux de compagnie sont euthanasiés pour raison financière… Or, il existe des assurances ; de plus, l'enquête de Que Choisir révèle qu'une grande partie des vétérinaires acceptent que les grosses factures soient réglées en plusieurs fois. Rappelez-vous, enfin, que comme chez l'être humain, prévenir vaut mieux que guérir : une alimentation saine, sans oublier de l'eau propre, à disposition permanente ; pas de gestes violents, ni de jeux brusques ; apprenez à vos enfants que l'animal est un ami, non un jouet ; pas de stationnement en voiture au pied des pistes de ski, ou au bord des plages, ou sur les parkings des centres commerciaux. Toutes ces petites précautions peuvent éviter bien des accidents, et donc des dépenses, en même temps qu'elles rendent votre animal heureux et bien portant.

MT/04/2012

 

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