Covoiturage
L’envolée du covoiturage
Le covoiturage a le vent en poupe : avec les prix des carburants qui atteignent des sommets, et ceux des péages qui grimpent aussi, le covoiturage offre une alternative économique, en tout cas moins onéreuse que le train ; Toulouse-Bordeaux : 35€ en train, 15€ en covoiturage.
Pratique, écologique et conviviale, c’est aussi la possibilité de discuter avec des voyageurs de tous horizons. De plus, sur certains trajets, le gain de temps est très important : du Puy-en-Velay à Toulouse, le trajet en train prend entre 7h30 et 13 heures ! Et il coûte entre 80 et 160€. En covoiturage, il coûte 20€ et ne dure que 5 heures.
La plupart des témoins de Que Choisir utilisent le site www.covoiturage.fr, qui revendique 90 % des trajets réalisés. À l’international, il est seulement concurrencé par www.carpooling.fr.
‘’Covoiturage.fr’’ est clair, bien conçu et simple à utiliser. Les conducteurs qui offrent des places indiquent un trajet à une date précise, le nombre de places et leurs préférences : passagers fumeurs ou non, bavards ou taiseux, avec ou sans animaux, écoutant de la musique ou non ; avec des bagages ou sans ; etc… Les passagers intéressés s’inscrivent en payant à l’avance. Le site prélève une commission de 0,60€ 7 % du tarif proposé par le conducteur pour tous les trajets de plus de 200km. Ensuite, un système d’avis permet aux conducteurs comme aux passagers de noter les participants. Lorsque le conducteur arrive à remplir sa voiture, on peut considérer qu’il se rembourse des frais d’essence et de péage.
Mais un site concurrent, www.covoiturage-libre.fr, est né. Il ne propose pour l’instant qu’un service limité et se donne pour mission de mieux respecter l’esprit du covoiturage à ses débuts : l’entraide, le dépannage et la confiance.
Le covoiturage intéresse des entreprises, qui achètent clés en main une ‘’plateforme’’ de covoiturage pour leurs collaborateurs. Dans une optique de développement durable, le covoiturage est appelé à se voir appliquer des mesures favorables. Lesquelles et quand ? Des subventions de la part des institutions publiques ; une clarification du régime fiscal des conducteurs ; l’autorisation d’emprunter les couloirs de bus ; la possibilité d’avoir, comme aux USA ou au Canada, des files d’autoroutes réservées au covoiturage des banlieusards pendulaires.
Ce serait un bon début.
MT/06/2012