Vente multiniveau
Vente Multiniveau – comment ne pas tomber de haut!!
La vente multiniveau, aussi appelée ‘’marketing de réseau’’ ou ‘’MLM’’ (de l’anglais ‘’multi-level marketing’’) tente de nombreux Français en ces temps de difficultés économiques.
Entre 2010, date de la signature d’un accord entre le Ministère de l’Emploi et la FVD (Fédération de la Vente Directe) et 2012, environ 75000 emplois ont été créés. Le chiffre d’affaires de la vente directe augmente de 6% par an en moyenne et représente un chiffre d’affaires de 3,7 milliards d’euros.
La vente multiniveau, inventée par Tupperware dans les années 1950, est aussi pratiquée par des firmes comme Avon, Natura, etc… Elle ne fait pas appel à un réseau de professionnels (comme pour les ventes de fenêtres ou d’adoucisseurs d’eau) et ne se limite pas à une simple vente en réunion (comme les produits Yves Rocher). Dans la MLM, tout acheteur est un vendeur potentiel. Serait-elle alors une vente pyramidale ? Pas du tout. La vente pyramidale est interdite dans de très nombreux pays, dont la France (art. L 122-6 du Code de la Consommation). Dans la vente pyramidale, aussi appelée ‘’roue d’abondance’’, le versement d’un droit d’entrée, souvent élevé, est obligatoire ; et bien souvent, aussi paradoxal que cela puisse paraître, il n’y a ni produit ni service à vendre réellement, en dehors du matériel pédagogique et promotionnel, lui aussi d’un prix exorbitant !
En MLM, le matériel de formation et de vente ne doit pas être vendu plus de 150€. Prudence donc, en cas de coût excessif, car là comme ailleurs, les escrocs rôdent et sont souvent vêtus de beaux déguisements… Les distributeurs ‘’parrainent’’ de nouveaux vendeurs en se rémunérant par une commission sur les ventes de leurs ‘’filleuls’’. Il n’y a pas de frais de publicité (c’est le bouche-à-oreille qui en tient lieu), pas de dépenses de formation, pas de locaux coûteux à entretenir. C’est pourquoi le système est rentable si le vendeur se comporte en chef d’équipe et sait former, motiver et soutenir son filleul.
La plupart des commissions sont comprises entre 25 et 35% du prix de vente du produit, mais certaines vont jusqu’à 40%. Cependant, certains produits sont plus faciles à placer que d’autres, il faut donc réfléchir avant de se lancer. Car, 97% des personnes qui s’engagent dans cette voie abandonnent assez vite. Il est également vrai que 80% des nouveaux vendeurs n’ont pas la moindre formation ni expérience en commerce.
Un vendeur à plein temps peut espérer gagner le SMIC. En n’y consacrant qu’un à deux jours par semaine, le vendeur n’atteindra guère plus de 400€/mois. Autant dire que la MLM n’est qu’un complément de revenu : les femmes représentent 77% de la force de vente 90% d’entre elles exerçant à temps partiel.
De nouveaux vendeurs s’intéressent à cette forme de commerce, qui nécessite vraiment très peu d’investissement financier : les séniors. En effet, en plus d’un complément de retraite, la MLM leur procure un supplément de socialisation et de convivialité ; soit l’art de joindre l’utile à l’agréable.
En résumé, avant de vous ‘’jeter à l’eau’’, assurez-vous que vous vendrez un produit ou un service réel et à un prix en accord avec sa qualité ; ne versez aucun droit d’entrée, c’est la commission sur vos ventes qui rémunèrera votre recruteur ; n’achetez pas de matériel (formation promotion) qui coûterait 150€ ou plus. En cas de doute, contactez un autre réseau de MLM ou adressez-vous à la Fédération de la Vente Directe. Quant à Internet, sociétés fictives et dirigeants fantômes, tous domiciliés dans des paradis fiscaux (ou même nulle part !), y prolifèrent ; rappelez-vous que vente directe veut dire en face-à-face…
MT/11/2012