Mieux vieillir
Mieux vieillir: comment s’occuper de sa mémoire
Avec l’allongement de l’espérance de vie, et donc une augmentation du nombre de seniors, on entend souvent des plaintes au sujet de la mémoire : flanche-t-elle vraiment sérieusement ? Risque-t-on Alzheimer ?
Tout d’abord, si tout le monde accepte de voir ses capacités physiques diminuer avec l’âge, le moindre raté de la mémoire fait peur. Et pourtant le vieillissement cérébral entraîne naturellement une diminution des capacités d’attention et un ralentissement du traitement de l’information. Quelques absences, ou quelques oublis, occasionnels ou même répétés, ne sont pas le signe avant-coureur de la maladie d’Alzheimer.
L’avancée en âge n’est pas seule en cause. D’autres facteurs interviennent dans cette diminution des capacités cognitives. Par exemple, si vous courez par monts et vaux, n’accusez pas votre mémoire. Revenez à un rythme de vie plus doux ; organisez-vous différemment en attribuant des horaires précis à certaines tâches indispensables ; établissez la liste de ce que vous avez à faire.
Les difficultés que vous rencontrez peut être avec les noms propres sont, elles, liées à l’âge et n’évoluent pas vers Alzheimer. Pour lutter, utilisez des techniques de compensation qui ont fait leurs preuves : faites des fiches de lecture, prenez des notes, énoncez des textes à voix haute, etc…
L’isolement social est nuisible au fonctionnement intellectuel. Le fait de vivre en couple est protecteur, comme le sont les activités sociales : voyages, sorties culturelles, discussions, rencontres, etc…
Si vous avez subi un choc émotionnel (deuil, agression, divorce, etc…), des trous de mémoire peuvent se produire et cela est la conséquence normale de ce choc. Avec le temps, la douleur diminuera.
Toutefois, une psychothérapie et un traitement spécialisé peuvent aider à reprendre courage et à surmonter l’épreuve.
Les traitements médicaux peuvent aussi avoir des effets néfastes sur la mémoire. C’est le cas de tous les psychotropes (surtout les benzodiazépines) ; des neuroleptiques, des antidépresseurs, du lithium, des anticholinergiques, des opiacés, des antibiotiques, des antihistaminiques, des anti-inflammatoires peuvent, parfois, occasionner des troubles de la mémoire.
Comment résister ? L’hygiène de vie peut vous aider ; d’abord, l’alimentation, saine, variée et équilibrée, doit privilégier les fruits et légumes, ainsi que le poisson. Veillez à ne pas avoir de carence en vitamines B1 (fruits secs, germe de blé, laitages, etc…), B6 (épinards, ail, banane, foie, etc…), B 12 (abats, crustacés, viande, œufs, etc…). Un bon petit-déjeuner évite la fatigue intellectuelle en fin de matinée. Et pourquoi pas un petit peu de bon vin rouge ? L’action antioxydante de ses polyphénols est bénéfique pour la mémoire.
Une activité physique d’intensité moyenne, quelques heures par semaine, est excellente pour les fonctions cérébrales. Même des disciplines douces telles que la marche, la natation, le golf, le taï-chi-chuan, etc…, ont des effets positifs, par elles-mêmes et en permettant de rompre l’isolement.
MT/2013