Achat en magasin ou sur internet
Achat en magasin ou sur internet: un choix en toute sécurité
Une enseigne vient d’ouvrir un ‘’drive’’ près de chez vous ? Cette nouvelle forme de magasins est en plein essor : environ deux mille drives existent en France, et la liste ne cesse de s’allonger. En apparence, cette nouvelle manière de faire ses courses ne présente que des avantages : service gratuit, chargement facile, mêmes prix qu’en rayons, promos hebdomadaires, paiement en ligne ou en retrait. Néanmoins, d’une enseigne à l’autre et d’un drive à l’autre, des différences existent sur le plan qualitatif.
. Tout d’abord, tous les drives obéissent aux règles de la vente en ligne et de la vente à distance.
Le client est donc protégé par la loi n° 2004-575 du 21/06/2004 pour La Confiance dans l’Economie Numérique (LCEN) et par les articles L 121-16 et suivants du Code de la Consommation.
. Ces nouveaux commerces se répartissent en quatre grandes familles : très souvent, le drive est contigu au magasin ; il peut aussi être situé à l’intérieur même du magasin ; mais il peut être loin du magasin, situé près des grandes voies de circulation automobile ; enfin, aussi appelé ‘’drive’’ bien qu’il s’adresse à des piétons, il peut être en centre ville et dépourvu de parking.
. Rien n’étant parfait, le drive idéal n’existe pas. Cependant, en vous posant les bonnes questions, vous pouvez optimiser votre choix.
Les interrogations de base concernent la facturation, ou non, de frais de préparation, l’amplitude des créneaux horaires de retrait des achats, l’existence, ou non, de pénalités si la commande n’est pas retirée. Une question qui peut sembler ridicule, mais qui ne l’est pas, surtout si vous faites vos retraits avec la famille dans l’auto : votre coffre contiendra-t-il tous les achats commandés virtuellement, mais retirés matériellement… ?
. D’autres détails méritent toute votre attention. Les produits doivent être vérifiés au moment du retrait : conformité à la commande ; état du produit ; date limite d’utilisation optimale (DLUO) pour les denrées de conservation assez longue (huiles, cafés, biscottes, conserves, etc…) ; surtout date limite de consommation (DLC) pour les surgelés, produits laitiers, carnés, etc…
Si des produits sont manquants, ils doivent vous être remboursés sans délai et au plus tard dans les trente jours ; vous êtes en droit de refuser un avoir, de même que la substitution du produit commandé par un article équivalent, en qualité et en prix. Dans tous ces cas une réclamation sur place est obligatoire.
. Une fois à la maison, vérifiez l’état des chips, biscottes, viennois, etc…, ainsi que des fruits et légumes fragiles (raisin, salade, etc…) et leur fraicheur. Même si aucun remboursement ne vous sera accordé, faites savoir au magasin que vous n’êtes pas satisfait.
. Testez les différents drives près de chez vous et, en fonction de vos habitudes de consommation (fréquence ; nature des achats ; quantités ; etc…), faites jouer la concurrence en choisissant celui qui vous offre le meilleur service et la meilleure qualité.
. Un dernier point à ne pas négliger : cette vente à distance vous donne un droit de rétractation de sept jours (à compter de la réception de la commande) pour tous les articles non alimentaires, ainsi que les produits alimentaires portant une DLUO ; par contre, ce droit n’existe pas pour les produits portant une DLC, pour les surgelés, ni pour toutes les denrées périssables telles que fruits, légumes, viandes, poissons, etc…
. Tous les drives sont tenus de publier sur leur site de commande leur CGV (Conditions Générales de Vente) de façon à ce qu’elles soient accessibles et claires, et aussi une information détaillée sur ce droit de rétractation. Hélas, tout n’est pas encore irréprochable… De même, un suivi de commande, par mail ou facture, fait encore souvent défaut.
. En résumé, le gain de temps (pour une grosse commande s’entend) est appréciable ; le confort que procure le chargement dans le coffre par le personnel du drive n’est pas non plus sans importance. De toute façon, ce » mode d’achat n’exclut pas les autres, et ne vous interdit pas d’entrer dans le magasin pour choisir et manipuler vous-même les denrées périssables ou fragiles, en attendant que ce service se perfectionne.
MT/2013