UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes

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Augmentation du prix du gaz

Injustifiée et inacceptable: les demandes de l’UFC-Que Choisir

Hausse du prix du gaz

Une hausse de 5% du prix du gaz vient d’être annoncée pour le 1er avril.

1 – « un nouveau coup de massue injustifié » !
Après le court gel tarifaire des prix du gaz, l’UFC-Que Choisir trouve injustifiée la hausse de 5% des tarifs du gaz au 1er avril. Ce nouveau coup de massue, après les 15% d’augmentation l’an dernier, est inadmissible en raison de l’inadéquation entre la formule tarifaire, pourtant récemment révisée, et la réalité économique.
Cette augmentation est inacceptable d’un point de vue économique.

2 –Pourquoi est-elle inacceptable économiquement ?
Le cours du gaz sur les marchés de gros a chuté ces dernières années (-30 % entre novembre 2008 et septembre 2010). Or, GDF-Suez s’approvisionne en partie sur ces marchés et a renégocié ses contrats d’approvisionnement pour qu’ils ne soient plus entièrement indexés sur les produits pétroliers.
Le consommateur, lui, continue de payer son gaz au prix fort, selon une formule tarifaire toujours obsolète malgré sa récente révision, puisqu’elle ne tient pas suffisamment compte de cette nouvelle donne.
Basée sur une formule dépassée, cette augmentation est en outre très lourde de conséquences pour le budget des ménages : l’augmentation de 15% de l’an dernier avait renchéri de 150 euros la facture des 7 millions de ménages chauffés au gaz. C’est 50 euros supplémentaires que le consommateur va devoir débourser, pour des dépenses que l’on peut qualifier d’incompressibles.

3 – Qui décide ces hausses ?
C’est toujours l’Etat qui fixe les barèmes des tarifs réglementés, même s’il essaie de s’abriter derrière la Commission de Régulation de l’Energie pour prendre les décisions d’augmentation tarifaire.

4 – l’UFC-Que Choisir demande donc à l’Etat :
– de prendre ses responsabilités,
– d’assurer, dans un système concurrentiel défaillant, un juste prix,
– de s’opposer, à l’augmentation injustifiée demandée par GDF-Suez et ce, tant que ne sera pas en vigueur une formule tarifaire parfaitement adaptée aux réalités des conditions d’approvisionnement.
Car pour l’instant c’est le consommateur qui finance le bénéfice des fournisseurs d’énergie.

JR/2011