Auto école
Les différentes façons d’obtenir son permis de conduire
Les auto-écoles proposent deux formules d'apprentissage de la conduite automobile (permis B).
Dans les deux cas, l'enseignant effectue une évaluation des connaissances et compétences du candidat de façon à établir le volume prévisionnel de la formation théorique et pratique, dont il a besoin.
Ensuite, il suivra le programme officiel de formation selon les quatre étapes du livret d'apprentissage remis à l'élève. La loi impose un minimum de vingt heures de conduite ; dans les faits, une moyenne de 30 à 33 heures s'avère nécessaire.
. L'apprentissage anticipé de la conduite (AAC), aussi appelé ''conduite accompagnée'', est ouvert à toute personne âgée de 16 ans ou plus (art. R 211-5, arrêté du 22-12-2009). Il débute par une formation initiale en auto-école et se poursuit par une période combinant un suivi pédagogique avec l'auto-école et la conduite accompagnée par un adulte. Cet adulte ne doit en aucun cas s'engager avant d'avoir obtenu l'accord de sa compagnie d'assurance (accord écrit) qui peut lui être refusé s'il a été condamné pour des infractions graves au Code de la Route. Généralement, c'est l'auto-école qui fournit le modèle (réglementaire) de ''lettre-avenant'' avec lequel l'assureur couvrira spécialement la conduite accompagnée. Une surprime ne sera pas forcément appliquée ; par contre, en cas d'accident, les franchises ''conducteur novice'' sont plus élevées que les franchises habituelles.
Une fois muni de cette lettre-avenant, l'accompagnateur, le candidat (ou son représentant légal, s'il est mineur) et le responsable de l'auto-école signent le contrat de formation. Il précise le nombre estimé de prestations, les obligations de l'accompagnateur ainsi que les conditions spécifiques aux différentes périodes de formation, avec en particulier les rendez-vous pédagogiques. Dans le cadre de la formation initiale, l'élève doit conduire vingt heures minimum avec son moniteur, dont quinze au moins sur les voies ouvertes à la circulation (art. 4, arrêté du 22 décembre 2009).
Une fois validées, les quatre étapes prévues par le livret d'apprentissage, le candidat doit se présenter à l'épreuve de Code (sauf s'il détient depuis moins de cinq ans une autre catégorie du permis de conduire). L'épreuve réussie, le candidat recevra une ''attestation de fin de formation initiale'', qui lui permettra de commencer sa conduite accompagnée. Un exemplaire de cette attestation sera transmis à l'assureur, avant de commencer la conduite accompagnée, par le titulaire du contrat de formation.
Cette période de conduite accompagnée débutera par une séquence de conduite de deux heures minimum qui réunit le moniteur, l'élève et son accompagnateur. Ensuite, pendant un an minimum, l'élève devra parcourir 3000 km au moins avec son accompagnateur. Il devra respecter les limitations de vitesse spécifiques aux conducteurs novices, ainsi que les éventuelles restrictions de circulations aux conducteurs en apprentissage (se renseigner auprès de l'auto-école, ou de la mairie, ou encore de la préfecture). L'élève et son accompagnateur devront se rendre à deux rendez-vous pédagogiques à l'auto-école : le premier aura lieu au bout de quatre à six mois de conduite accompagnée ; le second lorsque les 3000 km auront été parcourus (ou une distance supérieure).
C'est lors de ce second entretien que le moniteur jugera si l'élève est prêt pour l'épreuve de conduite. Dès que l'élève aura 18 ans, il pourra se présenter à cette épreuve pratique, en prenant, si besoin est, quelques leçons supplémentaires. En cas d'échec, l'auto-école présentera à nouveau le candidat, sauf désistement de celui-ci.
Il faut savoir, toutefois, que l'AAC ne peut pas être utilisé après l'annulation ou l'invalidation du permis de conduire (art. R 211-5, I). D'autre part, l'accompagnateur doit être titulaire du permis B depuis au moins cinq ans. Cela peut être un parent de l'élève, ou les deux, ou des personnes sans lien de parenté avec l'élève.
Quels sont les avantages de la conduite accompégnée ? Tous d'abord, un meilleur apprentissage de la sécurité routière ; ensuite, un taux de réussite à l'examen supérieur (69,5% contre 51,9%) à celui de l'autre formule ; une période probatoire du permis réduite de trois ans à deux ans, si aucune infraction n'a entraîné de retrait de points ; enfin, la surprime demandée aux conducteurs débutants est réduite de moitié la première année et supprimée l'année suivante (si l'assuré n'a causé aucun accident) lorsqu'une attestation de fin de conduite accompagnée est remise à l'assureur après réussite au permis.
. L'apprentissage avec ou sans conduite supervisée est ouvert à toute personne âgée de 18 ans (art. L-211-5-1, arrêté du 22 décembre 2009). Contrairement à la formule AAC, il ne réduit pas la durée probatoire du permis et ne donne pas toujours droit à une remise sur l'assurance ''jeune conducteur''.
Mais il permet d'acquérir une certaine expérience de la conduite. Contrat, formation initiale, délivrance de ''l'attestation de fin de formation initiale'', premier rendez-vous pédagogique entre l'élève, son moniteur et son accompagnateur, tout commence comme pour l'AAC. Là aussi, toute personne titulaire du permis B depuis cinq ans au moins peut être accompagnateur (après accord de l'assureur). Si l'élève ne choisit pas la conduite supervisée, il peut poursuivre son apprentissage avec l'auto-école. Au contraire, avec son accompagnateur, il aura l'obligation de parcourir au moins 1000 km pendant trois mois minimum ; ils auront un second rendez-vous pédagogique avec le monireur. L'apprentissage pratique jugé satisfaisant, l'enseignant décidera de présenter le candidat à l'épreuve de conduite.
Bonne route !
MT/03/2012