UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes

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Carte interactive UFC-Que Choisir sur l’eau du robinet à MARSEILLE … … Mieux préserver la ressource pour une cons’eau sans modération !

Marseille, le 25 janvier 2017,

À l’occasion du lancement de la nouvelle carte interactive sur la qualité de l’eau potable en France (www.quechoisir.org), l’UFC QUE CHOISIR de MARSEILLE publie aujourd’hui une étude montrant que la totalité des marseillais peuvent boire l’eau du robinet en toute confiance.

En effet, sur la base des résultats officiels du Ministère de la Santé, l’UFC-que choisir de Marseille a passé au peigne fin les réseaux de distribution des communes de sa zone géographique, pour la totalité des 50 critères réglementaires (polluants, traitement, toxicité des canalisations, etc …) et peut ainsi constater que l’eau en ville est de très bonne qualité.

Cela ne doit cependant pas nous faire oublier qu’il existe encore trop de lieux où les habitants reçoivent une eau polluée notamment par :

L’agriculture toujours première cause de pollutions :
Les pollutions agricoles occupent les deux premières places de ce triste palmarès, avec les pesticides et les nitrates
Des bactéries en zone de montagne :
les contaminations bactériennes dues aux défauts de surveillance ou à la vétusté des installations
Alerte sur les composants toxiques des canalisations :
Des analyses réalisées dans les logements ou à certains points localisés des réseaux de distribution font apparaitre la présence de plomb, de cuivre, de nickel ou de chlorure de vinyle, relargués par des canalisations vétustes ou corrodées. Dans le cas du plomb, ces logements sont plus particulièrement situés dans les centres anciens . Mais ces pollutions restent les plus mal mesurées  du fait d’un très faible nombre de prélèvements (15 en moyenne par ville sur la période de deux ans et demi), ces analyses isolées ne permettent pas de connaître l’exposition réelle des consommateurs.
Gare à la bonne qualité en trompe l’œil :
Bien qu’à l’échelle de la population française ces différentes pollutions soient limitées, elles restent cependant d’autant moins acceptables que l’alerte est donnée depuis longtemps et que les bons remèdes ne sont toujours pas appliqués. Si l’eau de 97% des consommateurs échappe aux pesticides par exemple, ce n’est pas parce que l’agriculture aurait amendé ses pratiques, mais parce que l’eau subit de coûteux traitements de dépollution. Or 87% de cette dépollution est financée par les consommateurs contre seulement 6% par les agriculteurs(2) , en application de l’inadmissible principe du ‘’pollué-payeur’’ ! Quant aux canalisations, si beaucoup de réseaux de distribution échappent à la sanction d’une non-conformité en plomb ou en chlorure de vinyle, c’est souvent à la faveur d’analyses en trop faible nombre, voire inexistantes.

Alors qu’un consommateur sur deux déclare consommer de l’eau en bouteille quotidiennement et que les industriels entendent faire croître ce marché, l’UFC-Que Choisir de Marseille, forte d’une très bonne qualité de l’eau potable et promotrice d’une consommation responsable, appelle les consommateurs à préférer l’eau du robinet.

Par ailleurs, soucieuse de préserver cette ressource si précieuse, l’Association demande aux Pouvoirs Publics :
–    Une réforme en profondeur de la politique agricole de l’eau, par une véritable mise en œuvre du principe ‘pollueur – payeur’ dans le calcul des redevances de l’eau, au moyen d’une augmentation de la taxation des pesticides et des engrais azotés et par un soutien financier aux agricultures biologiques et intégrées,
–    Un audit national des composants toxiques des canalisations pour estimer le niveau d’exposition des consommateurs et, dans le cas du plomb, une aide aux particuliers pour le remplacement de leurs canalisations.
Chaque consommateur peut accéder librement à la carte interactive et synthétique de la qualité de l’eau qui lui est distribuée sur www.quechoisir.org

 

 

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