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Se chauffer à moindre coût: quelques principes

Se chauffer à moindre coût
Le tarif du gaz naturel n’en finit pas d’augmenter, les prix du propane et du fioul atteignent des sommets et, pour ne rien arranger, l’hiver approche. Est-il encore possible de se chauffer sans que la facture explose ?
1 – Il y a vraiment un moyen de baisser sa facture de chauffage ?
Le chauffage représente en moyenne 65 % de la consommation d’énergie des logements. Pour faire baisser sa facture, la mesure la plus efficace est bien connue, il faut réduire ses besoins en isolant. Si le coût élevé de l’isolation des murs peut rebuter, celle de la toiture se révèle abordable. De 6 000 € minimum et jusqu’à 12 000 € pour les murs, la dépense tombe à 2 500 €, au maximum 5 000 € pour les combles. Comme une bonne isolation des combles réduit les besoins de chauffage de 30 %, l’investissement se rentabilise en quelques années.
2 – Quelle source d’énergie choisir ?
L’électricité et le propane sont facturés à des tarifs prohibitifs, le fioul coûte cher. Malgré ses multiples hausses, le gaz naturel demeure l’énergie de chauffage la plus compétitive. Seul le bois fait mieux, mais compte tenu de ses contraintes de stockage, de manutention, d’entretien, il est difficile de le comparer aux autres énergies. L’avantage compétitif du gaz est-il appelé à durer ? C’est l’enjeu essentiel de ce choix.
3 – Avec le matériel, les économies sont-elles possibles ? ?
Avec des rendements qui tournent autour de 100 %, voire plus, la chaudière à condensation paraît être le must. Il vaut mieux prendre la chaudière à ventouse pour éviter la seule vraie contrainte l’évacuation des fumées. Côté prix, la chaudière à condensation coûte plus cher mais les aides financières réduisent, voire compensent, l’écart. Du seul fait des économies d’énergie générées, sans prendre en compte les aides, un modèle à condensation se rentabilise en neuf ans en moyenne. (Eviter les pompes à chaleur qui fonctionne bien sauf quand il fait froid !)
4 – Comment peut-on optimiser son installation ?
A peine 27 % des foyers équipés d’un chauffage central ont des robinets thermostatiques sur leurs radiateurs, et seulement 42 % des familles chauffées à l’électricité disposent d’un programmateur. Il y a pourtant de sérieuses économies d’énergie à la clé. Jusqu’à 25 %, pour un investissement des plus raisonnables. (Les deux dispositifs sont complémentaires. La régulation maintient le logement à la température voulue, la programmation la modifie en fonction des besoins, des périodes de présence et d’absence).
Pour la régulation du chauffage central, vous avez aussi le thermostat d’ambiance et/ou la sonde extérieure.
5 – Un dernier conseil ?
Ne pas oublier que baisser la température du logement d’un degré réduit la consommation de 7 % en moyenne.
L’entretien annuel de la chaudière est obligatoire et c’est une bonne chose. S’il est fait régulièrement, il allonge sa durée de vie et réduit son taux de pannes.
Le ramonage ne doit jamais être négligé, il est essentiel à la sécurité.
La chaudière n’est rien sans l’installateur qui l’entretient. Plutôt qu’exiger une marque, faites lui confiance. Il vaut mieux qu’il pose un matériel qu’il maîtrise bien et en lequel il a confiance, car la qualité de la maintenance, c’est l’élément clé de la durée de vie d’une chaudière. »
Toutes les explications et des informations complémentaires dans la revue Que Choisir de novembre 2012.

JR/12/2012

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