UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes

Thématiques

Energie la flambée tarifaire

Flambée tarifaire continue des prix des produits énergétiques

Si l’hiver fut long et rigoureux, le gel des prix du gaz, lui, a été bien trop court… et les consommateurs viennent d’affronter une nouvelle flambée tarifaire avec l’augmentation de 5,2% des prix du gaz au 1er avril. Une envolée d’autant moins supportable qu’elle était évitable!. Et on nous annonce une nouvelle hausse de l’électricité au 1er juillet.
A la suite des annonces du Premier ministre sur les prix de l’énergie, le constat qui s’impose est le retard à l’allumage des engagements gouvernementaux s’agissant du pouvoir d’achat des Français et le caractère timoré de certaines propositions.
En effet, depuis plusieurs mois des coups de massue injustifiés s’agissant des tarifs de l’énergie, sont parfaitement insupportables pour les millions de ménages captifs du pétrole faute de développement d’alternatives crédibles. Les annonces gouvernementales sont à accueillir de manière mitigée :
– Concernant le gaz, qui a augmenté de plus de 20% sur un an, l’annonce de la révision de la formule de calcul, réclamée depuis des mois en raison du caractère imparfait de la révision de décembre et d’avril, intervient trop tard. En effet, comment admettre la hausse de 5.2% du 1er avril, fondée sur une formule jugée cinq jours plus tard obsolète ! De plus, si l’on ne peut qu’admettre la lucidité de réviser la formule, encore faut-il rester vigilant quant à son contenu : il faut s’assurer que la révision aboutisse à ce que la méthode de calcul corresponde au parfait reflet de la réalité économique des coûts d’approvisionnement de GDF Suez.
– Concernant l’électricité, qui va augmenter de 10% sur un an, la hausse annoncée de 2,9% est un cumul de deux hausses : une hausse de 1,7% des tarifs liés à l’augmentation des coûts d’acheminement de l’électricité mais également une hausse de 1,2% qui est une augmentation, par anticipation, de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) au 1er janvier 2012. Demander au consommateur de payer son électricité plus chère par anticipation est incompréhensible ! Cette annonce ne parvient d’ailleurs pas à dissiper les craintes liées aux suites de la loi NOME, plus particulièrement celle liée à une augmentation de l’ordre de 30% d’ici 2015.
Plus généralement, plutôt que de réfléchir à huis clos et en urgence sur la défense du pouvoir d’achat des Français s’agissant de l’énergie, le gouvernement, qui a multiplié les Etats Généraux et les Assises sur de très nombreux sujets, aurait été bien inspiré de lancer des Assises de l’Energie pour réfléchir à un accès de tous les Français aux différentes énergies, au juste prix, et ce, dans un contexte sûr et respectueux de l’Environnement.

JR/05/2011