Enquête cabinet médicaux
PROSPECTUS DANS LES CABINETS MÉDICAUX
DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES
Sur la demande de la Fédération UFC-Que Choisir, les bénévoles d’Aix-en-Provence, Marseille et Salon ont participé à l’enquête nationale relative à la mise à la disposition de prospectus à destination des patients dans les cabinets médicaux de médecins généralistes.
Au niveau national, ces prospectus sont présents dans 59 % des cabinets médicaux visités (soit 395). Pour Aix, Marseille, Salon 47 % seulement, le nombre de prospectus étant très variable d’un cabinet à l’autre. « il se peut que ce pourcentage soit modifié en fonction des résultats de Salon ».
Contenu de ces documents :
Sur 3411 prospectus analysés, 41 % mélangent des informations d’ordre médical et de la publicité pour un produit (médicament, produit alimentaire, hygiène, etc.) ou un service. 38% sont purement informatifs dont 5 % sont des guides, exemple : guide de la pollution de l’air intérieur, guide de l’allaitement…), 17 % des documents ne sont que des plaquettes publicitaires pour des produits ou des services et 4 % concernent la vie locale. Au final, dans 58 % des cas, les prospectus sont de la publicité plus ou moins déguisée selon qu’elle est plus ou moins noyée au milieu d’informations à vocation médicale.
Par qui sont-ils édités ?
Ces documents sont en majorité édités par des sociétés à but lucratif: laboratoires pharmaceutiques 20%, industrie agro-alimentaire 13%, établissements thermaux 5%, fabricants de produits d’hygiène 4%, commerçants : service à la personne 8%, Institutionnels : établissements de santé publique, assurance maladie 18%, secteur associatif : associations de patients, ONG, fondations 13%.
Pertinence et impartialité des informations
De l’analyse comparative de deux publications sur un sujet donné comme la contraception, la première émanant de l’Inpes (Institut national de prévention et d’éduction pour la santé) « Choisir sa contraception » et la seconde éditée par le laboratoire MSD « Nous avons le choix », il ressort, que le propos semble le même : mettre en avant la diversité des moyens contraceptifs. La première brochure commence par le stérilet (méthode présentant le moins de contre-indication) et y consacre une part égale à celle de la pilule, alors que la brochure du laboratoire n’accorde qu’une ligne au stérilet sur 12 pages mettant en avant la contraception estroprogestative. Dans ce cas, l’information devient partiale. Il en est de même de l’information sur le traitement de certains cancers. Les laboratoires insistent sur le cancer du col de l’utérus, n’est-ce-pas pour booster la prescription du vaccin qu’ils proposent ?
Cependant, parmi tous les prospectus récupérés, 18 % des brochures sont éditées et envoyés aux médecins par des organismes publics. Ces brochures dispensent des informations intéressantes et de qualité pour les patients. Exemple : la brochure émanant de la société française de cardiologie qui traite des moyens de protéger son cœur, des documents sur les maisons médicales de garde, les urgences, la maltraitance…
Parmi tous ces prospectus, seules les brochures émises par les sources institutionnelles méritent leur place sur les présentoirs des salles d’attente des médecins.
Retrouvez les résultats et commentaires complets de cette enquête dans Que Choisir Santé du mois de janvier.
Les Equipes Enquêtes
PC/03/2014