Regresion du pouvoir d’achat
L’UFC-Que choisir de Marseille constate encore une baisse du pouvoir d’achat ces 6 derniers mois
LE POUVOIR D’ACHAT REGRESSE ENCORE
Après avoir stagné pendant plusieurs années, le pouvoir d’achat a diminué de 0,6% entre juin 2010 et juin 2011. Que faire ? Bien sûr, comparer les prix et faire jouer la concurrence. Mais, selon les cas, adopter des comportements de bon sens peut vous aider à réduire la dépense.
. A tout seigneur, tout honneur : l’or noir ! En roulant moins vite et sans à-coup, vous économiserez sensiblement. Lors du remplacement du véhicule, choisissez un modèle moins énergivore. Et pourquoi ne pas essayer d’utiliser les transports en commun ? Ce qui peut aussi vous faire économiser des frais de stationnement ! Ne roulez pas inutilement non plus : n’allez pas dans un centre commercial éloigné pour faire de petits achats non urgents ! Avant d’aller faire le plein, pensez aussi à utiliser le comparateur de prix des carburants que le gouvernement a créé sur le Web. Entretenez votre voiture, un véhicule en mauvais état (réglage du moteur, pneumatiques mal gonflés, etc…) peut consommer plus que la normale.
. N’oubliez pas que le pétrole est présent, sous ses formes dérivées, dans de nombreux produits. Si certains sont indispensables, ce n’est pas le cas des emballages en plastique. Privilégiez les conditionnements plus écologiques, et aussi moins luxueux et alléchants… Par exemple, les lessives présentées en recharges plutôt qu’n gros bidons. Et évitez les suremballages. Ne demandez pas un sac en plastique lorsque vous achetez un paquet de chewing-gums ou un magasine !
. Dans le domaine bancaire, comparez les tarifs et surtout, ne souscrivez pas des services dont vous n’avez pas véritablement besoin. Limitez votre découvert aux nécessités absolues, ne l’utilisez pas pour vous offrir du superflu ! Fuyez le crédit revolving !
. La saison du chauffage approche, et tous les prix sont en hausse. Le fioul a augmenté de 130% entre 2005 et 2011 ; le gaz naturel est maintenant 60% plus cher qu’en 2005 ; l’électricité est, elle aussi, en hausse. Là aussi, votre pire ennemi, c’est le gaspi ! Rangez shorts et tee-shirts ; mettez un petit pull-over et un pantalon. Si vous le pouvez, équipez-vous de systèmes variables d’une pièce à l’autre (ne pas chauffer à 24°C une chambre inoccupée !) ; utilisez des appareils à départ différé ; si c’est le cas, la surchauffe d’un seul degré augmente vos dépenses de 7% : baissez donc la température d’un degré.
. Quant à la ‘’Fée Electricité’’, c’est une vilaine sorcière pour votre porte-monnaie ! Pensez aux ampoules basse-consommation, aux systèmes de coupe-veille des appareils hi-fi-vidéo-informatiques. Dégivrez réfrigérateurs et congélateurs, le givre n’est pas bon pour votre facture ! Éteignez les pièces inoccupées, et si vous êtes en maison individuelle, ne laissez pas terrasse, jardin, allée, etc… éclairés toute la nuit !
. Autre dépense contrainte, le logement ; qui additionné au chauffage et à l’éclairage, engloutit 28% du revenu des ménages, en moyenne ! Car le total peut friser les 50% pour les foyers les plus modestes. Réfléchissez aussi selon votre âge et vos moyens : une résidence sans ascenseur et sans espaces verts coûtera moins cher à des jeunes, souvent de sortie. De plus, en jetant un coup d’œil attentif aux charges de copropriété, vous pouvez obtenir du syndic qu’il modère les ‘’frais de gestion’’, ‘’frais postaux’’, ‘’frais administratifs’’, etc.
. L’alimentation n’est pas en reste : viande et céréales voient leurs prix augmenter, même si la hausse est moindre que dans les autres pays de l’Union Européenne. Ce qui ne doit pas vous amener à consommer des produits à bas prix, car ils sont souvent trop gras, trop salés, trop sucrés. Achetez lorsqu’il y a de véritables promotions ; ne gaspillez pas ; regardez les prix au kilo et au litre ; et essayez de faire jouer la concurrence, même si la grande distribution a généralement des marges brutes élevées et si dans la moitié des zones de chalandise, les acteurs de la grande distribution sont en position dominante !
. Même si le prix des soins médicaux, pharmaceutiques, dentaires, optiques, etc… s’envole, ne renoncez qu’n dernier recours à ces dépenses. Cherchez des praticiens dont les dépassements d’honoraires sont les plus faibles ; choisissez une pharmacie dont les prix des médicaments en vente libre sont raisonnables ; n’achetez pas des montures de lunettes ‘’griffées’’ de grands couturiers ou d’une marque à la mode ; et si les implants sont la ‘’Rolls-Royce’’ du soin dentaire, il y a peut-être d’autres possibilités moins coûteuses ; et au-delà de ces conseils de base, demandez un devis (en odontologie et en optique). Mais les soins de santé restent prioritaires et passent avant les loisirs, les vêtements, le téléphone mobile, etc… Si vous vous livrez à l’auto-médication, soyez prudent. Sinon, c’est le centre anti-poisons !
. Enfin, chaque année, avant le Père Noël, c’est le percepteur qui pense à nous… Et lui, il a bon pied, bon œil ! Une bonne dentition et un bon appétit… Donnez-lui ce qu’il vous demande car, sinon, il peut être très méchant ! Ou essayez de demander, avec justificatifs à l’appui, qu’i soit compréhensif. De toute façon, les comportements insouciants, irréfléchis, les achats impulsifs et sous influence, les dépenses superflues sont passés de mode. Le consommateur de demain devra être un bon gestionnaire : établir des priorités ; effectuer des choix éclairés en fonction de ses besoins et de ses moyens ; procéder à des arbitrages entre les différentes dépenses lourdes (logement à acheter ou à louer ? neuf ou ancien à rénover ? études des enfants ? etc…). Bref, réfléchir avant d’acheter pour dépenser intelligemment.
MT/12/2011