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Skier sans risque

Skier sans risque: de bons conseils

SKIEZ SANS RISQUE


Bien s’assurer avant les vacances à la montagne, hiver comme été, ne signifie pas payer plusieurs fois des garanties strictement identiques incluses dans plusieurs de vos contrats.

Vous pouvez, à tête reposée, étudier tous vos contrats d’assistance, d’assurance accidents, MRH, les inclusions et les exclusions… C’est long et ardu.

Une autre solution s’impose si vous avez un intermédiaire d’assurance ou un conseiller mutualiste compétent ; adressez-lui un courrier accompagné de la liste complète des garanties d’assurance et d’assistance dont vous disposez ou croyez disposer.

Ce professionnel ayant un devoir d’information et de conseil envers vous établira un diagnostic et vous indiquera la solution offrant le meilleur rapport qualité-prix en fonction des sports pratiqués.

Il faut savoir que les secours fournis par les services de l’Etat ou des communes sont gratuits, mais que rien ne leur interdit de demander ensuite le remboursement de tout ou partie des frais engagés pour ramener à un centre de soins les personnes secourues sur piste ou hors piste, ou ailleurs en montagne.

Les secours coûtant très cher, vérifiez toutes vos garanties de recherche / redescente encore plus attentivement si vous êtes un adepte d’activités à risques loin des pistes balisées ou des sentiers de promenade. N’omettez rien et ne dissimulez rien à votre intermédiaire ou conseiller, de façon à ne pas avoir de vide dans votre protection, au moins aussi dommageable que les redondances des garanties.

L’association des médecins de montagne comptabilise 160 000 blessés par an ; le bilan des sports d’hiver est donc lourd ! Malgré la densité de pratiquants sur les pistes, c’est surtout l’ignorance des règles de comportement qui est en cause.

Ignorance involontaire ou délibérée !

Dix règles de base sont reconnues par tous les pays européens, mais hélas, elles n’ont aucun caractère obligatoire absolu.
Elles concernent principalement la priorité générale du skieur aval sur le skieur amont, la maîtrise de la vitesse et de la direction, le stationnement et l’entrée sur une piste, le respect d’autrui et de la signalisation, l’assistance à un skieur en difficulté, etc…

Nous ne saurions trop vous en conseiller la lecture (Code de Bonne Conduite de la FIS) et surtout le respect…

Skier sans risque ! Voilà le rêve des sept millions de Français qui vont en montagne goûter aux joies des sports d’hiver. Mais l’or blanc n’est pas partout le même eldorado !

Les pistes étant de plus en plus embouteillées en raison de la forte capacité des remontées mécaniques récentes, certaines stations axent leur stratégie commerciale sur la publicité pour le hors-piste, qui est pourtant loin d’être sans danger.

D’autres stations à faible relief classent en ‘’piste noire’’ ce qui n’est qu’une piste rouge pour offrir toute la palette à la clientèle. Il existe bien une norme AFNOR sur la classification des pistes, mais sans précision de mise en œuvre.

Cette même norme spécifie les règles de balisage, de signalisation, d’information et de protection, les signaux d’usage des remontées mécaniques.

Mais dans les petites stations, les pisteurs-secouristes ne reçoivent pas forcément la même formation que dans les grandes. De toute façon, la préparation au brevet national de pisteur-secouriste ne comprend aucun module de pose des protections (matelas, filets, etc…).

Bien des décideurs de montagne sont des élus qui ne veulent pas de contraintes sécuritaires qui perturbent l’économie locale et qui ne craignent que les poursuites judiciaires. D’où parfois des fermetures de pistes tardives, des arrêts de remontées mécaniques retardés, etc…

Les communes sont responsables de la sécurité des vacanciers sur leur domaine skiable. Les responsables de la sécurité doivent réagir immédiatement selon la météo et fermer les remontées mécaniques et / ou les pistes en cas de fort risque d’avalanche, de verglas généralisé, d’absence de neige dans les passages les plus fréquentés, de vent très violent ou de brouillard à couper au couteau. De même, la pose de filets de protection en bordure de certaines pistes ou de matelas sur certains objets relève de la responsabilité des professionnels de la station, selon les cas : pisteurs-secouristes, gérants de remontées mécaniques, moniteurs, loueurs, hôtels et restaurants d’altitude.

Mais le problème se complique parfois par le fait que, dans de nombreuses stations, les responsables de la sécurité des pistes sont salariés des sociétés de remontées mécaniques. Les conflits d’intérêts sont donc nombreux, les sommes en jeu étant considérables dans une économie montagnarde où les sports d’hiver ont un rôle prépondérant.

MT/2013

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