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SNCF en Provence

Rien ne va plus entre la SNCF et la Région Provence Alpes Cote d’Azur

Depuis de nombreuses années, rien ne va plus entre la SNCF et la Région Provence Alpes Cote d’Azur. Le service rendu est déplorable : TER supprimés ou retardés, manque d’information des voyageurs… Le président de région se bat contre ce transporteur, exigeant une amélioration du service sous peine de supprimer les subventions qui lui sont accordées.

Sur la ligne Toulon Marseille par exemple, de nombreux trains sont supprimés ou en retard aux heures de pointe : voyager entre 7 et 8 heures devient un calvaire. Les voyageurs sont entassés dans les wagons, debout sur les marches intérieures entre les deux niveaux. Arrivés à la gare aint Charles, certains sont obligés de prendre le métro ou un bus pour arriver sur leur lieu de travail, où ils arrivent déjà fatigués. Si l’on transportait du bétail dans les mêmes conditions, la Société Protectrice des Animaux porterait plainte !

Que dire de l’information donnée aux voyageurs ? La SNCF a banni ce mot de son vocabulaire. Un exemple typique : en juillet, problème d’alimentation électrique entre Toulon et Marseille dans les deux sens. Aucun train ne circulait. Un TGV venant de Nice était bloqué en gare d’Aubagne. Dans le hall de la gare d’Aubagne, le tableau d’affichage indiquait qu’aucun train ne circulait mais quand même un train à destination de Marseille était affiché avec 10 minutes de retard. Devant cette contradiction inscrite au tableau, un voyageur demande confirmation au guichet. Il lui est répondu qu’ils n’arrivaient pas à mettre le tableau à jour mais qu’il n’y avait aucun train. La salle d’attente était pleine de monde. C’est ce voyageur qui a informé le public qu’il n’y avait pas de circulation. Le personnel de la SNCF, indifférent à cette situation n’a pas bougé. Il suffisait pourtant d’annoncer à voix haute que des autocars pour Marseille étaient stationnés à 50 mètres de là, à la gare routière et de coller un papier sur le tableau d’affichage. A la suite de l’annonce faite par ce voyageur, les passagers se sont précipités : il a fallu plus de quatre autocars pour absorber ce trafic.

De même, la SNCF doit proscrire le mot « usager » qui signifie « utilisateur », car quand il n’a pas de train, il n’y a plus d’usager ! Le mot « client » est préférable car celui-ci, contre l’achat de son billet a droit à un service de qualité.

Suite aux interventions répétées du président de la région PACA, la situation risque d’évoluer. Guillaume Pepy, président de la SNCF semble avoir pris le problème en mains. Un audit a réalisé de novembre 2009 à février, un constat. Il a reconnu que c’est dans notre région qu’il y a le plus d’incidents : inondation des voies, feux, suicides sur la voie, matériel roulant fatigué malgré d’importants investissements du conseil régional, mauvaise organisation des services.

En 2009, sur les 16000 trains supprimés, 10000 l’ont été à cause des grèves, 3000 pour des causes liées à la production et 3000 à des causes externes indépendantes de la SNCF. Les relations entre les deux présidents semblent apaisées et Guillaume Pepy a décidé que dans les semaines qui viennent un plan de redressement à court et moyen terme va être mis en place. Un peu d’espoir pour les 100 000 voyageurs qui empruntent journellement les 700 TER régionaux.

Ne pas oublier, le service public est au service du public et non l’inverse.

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