UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes

Supermarché

Comparateur UFC-Que Choisir des magasins drives de la grande distribution

Où conduire son chariot ?

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À la veille de l’été, période propice aux inflations tarifaires dans la grande distribution, l’UFC-Que Choisir dresse un état des lieux des prix des produits de grande consommation en France, et à l’appui des résultats particulièrement disparates révélés par le comparateur, invite les consommateurs à se servir du comparateur des grandes surfaces.
Ce comparateur, totalement indépendant, basé sur les analyses de prix réalisées dans 2 000 grandes surfaces « drive » de  12 enseignes, porte sur plus d’un millier de références de 97 familles de produits, de grandes marques ou de marques de distributeurs (MDD). Sur cette base, l’UFC-Que Choisir a mené l’enquête entre le 13 et le 20 mars 2013. Les résultats sont particulièrement instructifs tant au niveau national où l’on relève une baisse inédite de 0,16% des prix sur trois mois, qu’au niveau local où derrière ce chiffre global, apparaissent de grandes disparités selon les rayons et les enseignes.

Au national : un podium bouleversé dans un contexte de baisse des prix

Leclerc talonné par Géant, Hyper U perd sa place de challenger

Si Leclerc, enseigne classiquement placée sur la première marche du podium, reste en tête du palmarès des drives avec un panier national à seulement 120€, Géant se surclasse et devient le nouveau challenger grâce à une baisse de prix spectaculaire (-4,8% en trois mois) pour atteindre 127€. Dans le bas du tableau, se trouve Monoprix avec un panier à 152€, suivi par Casino à 139€. A rebours de l’évolution générale à la baisse, Hyper U a passé une augmentation de 0,66% perdant ainsi sa deuxième place.

Un frémissement de baisse des prix à confirmer

C’est dans les produits laitiers et l’épicerie, plus particulièrement pour les grandes marques nationales, que s’observent les baisses de prix les plus conséquentes : respectivement -1,38% et -1,01% en trois mois seulement ! A l’inverse, les produits les plus inflationnistes sont les boissons (+1,58%) et les produits carnés à base de porc (+8,6% pour la côte de porc).

Au local, de grandes disparités de prix

Coût de chaud en Ile-de-France et PACA

La région Ile de France remporte la palme de la région la plus chère de France et c’est à Paris que se trouvent les magasins les plus chers de notre échantillon (le panier y est à 153€, soit 18% plus cher que le panier de référence). La région capitale est talonnée par la Provence Alpes Côte d’Azur, où nous avons repéré à Marseille un magasin qui ne rate que d’un euro le record national ! A l’inverse, si la région Champagne Ardennes est la moins chère de France, c’est en Bretagne, à Noyal-Chatillon près de Rennes que se situe le magasin le plus compétitif avec un panier à 117€, soit 10% de moins que le panier de référence.

Un petit clic pour de grandes économies

Mais le consommateur doit garder à l’esprit qu’au-delà des résultats nationaux, régionaux ou départementaux, le comparateur révèle d’importantes disparités dans une même zone d’achat et peut lui permettre de substantielles économies. Par exemple, dans les Hauts de Seine – deuxième département le plus cher de France – alors que le panier est vendu 153€ dans le Monoprix de la rue Roeckel à Bourg-la Reine, il peut économiser pas moins de 20€ en allant, 300 mètres plus loin, au Carrefour Market du boulevard du Maréchal Joffre. Autre exemple dans le centre-ville de Marseille, alors que le panier culmine à 152€ au Monoprix de l’avenue du Prado, il est à seulement 126€ au Super U de la rue Taddei, soit 17% moins cher ! Sur un an, économie est loin d’être anodine : 1 040€ avec l’exemple francilien et 1 352€ pour celui de Marseille.

Au vu de ces éléments, et dans un contexte de pouvoir d’achat en déclin, l’UFC-Que Choisir invite les consommateurs à consulter le comparateur en accès libre jusqu’au 26 juin sur le site www.quechoisir.org.

15 septembre 2013

Prix dans l’alimentaire

Une enquête de l’UFC-Que Choisir auprès de 1500 magasins hypers, supermarchés et hard discounters

Du 13 au 28 novembre 2010, les fins limiers, non pas de Scotland Yard, mais de l’UFC – Que Choisir ont mené l’enquête.

Ils ont discrètement relevé les prix dans 898 hypers et supermarchés, et 786 hard – discounts : les prix d’une quarantaine de produits, avec, à chaque fois, le prix « marque nationale », celui de la MDD (marque de distributeur) et celui du « premier prix » dans les hypers et supers ; dans les hard discounts, les prix des discounts et ceux de « marque nationale » (MN) si elle était présente.

Eh bien, cette investigation est riche en enseignements, souvent inattendus.

Sur un panier de «Marques Nationales », ou sur un panier de « Marques de Distributeurs », comme sur un panier mixte « MN MDD », c’est l’enseigne Leclerc qui est la moins chère des hypers supers.

C’est Monoprix le plus cher : situés en centre – ville où le terrain est cher, les impôts sont chers, la concurrence est moins vive, voir inexistante, les Monoprix n’ont pas des prix attractifs.

Par contre, leurs magasins sont soignés dans leur présentation et mieux dotés en personnel ; ceci expliquant sans doute cela ; mais les magasins hypers et supers de l’enseigne Géant Casino ne sont pas du tout en centre ville et ils sont à peine moins chers que Monoprix.

Les écarts, d’un bout à l’autre de l’échiquier, sont tout de même de 20 %, ce qui est loin d’être anodin pour des familles nombreuses.

Un autre des buts de cette étude était de mesurer, au sein de chaque enseigne, l’écart entre les prix des « marques nationales » et ceux de la « marque de distributeur » de l’enseigne elle-même.

C’est un véritable fossé qui sépare les MN des MDD = 45,5 % en moyenne, et même 54 % chez Leclerc.

Les emballages sont moins luxueux, la qualité n’est peut être pas absolument identique (plus de blé et moins de légumes dans un taboulé, par exemple), mais les codes barres prouvent que bien des produits MDD sortent des mêmes usines ou chaînes que les MN.

Ces produits MDD, en tout cas, valent la peine d’être essayés et comparés au sein de votre enseigne favorite.

Maintenant, que penser des prix des magasins hard discounts ?

Cette appellation ne convient plus guère qu’à Lidl, Aldi et Norma.

En effet, Ed / Dia est bien plus cher (25 % de plus que Lidl), et les autres sont devenus des « soft discounters », proposant des marques nationales en proportion non négligeable : ces dernières représentent 15 % des ventes nationales de Netto.

Et, en prix au kilo ou au litre, elles ne sont pas vendues moins cher qu’en hypers ou supers !

Quant à Leader Price, cette marque n’étant plus la moins chère, le magasin a dû en créer une autre « Le prix gagnant ».

De leur côté, les grandes surfaces traditionnelles ont essayé de contrer cette concurrence en développant une gamme économique (ou censée l’être…)

Par exemple, Leclerc a crée « Eco » ; « Carrefour discount », né il y a environ deux ans, atteint maintenant 10% des ventes de l’enseigne Carrefour.

Non seulement, elles ont récupéré des clients, mais elles espèrent qu’avec des rayons mieux garnis, plus alléchants, plus tentants en un mot, elles pousseront subrepticement le client à dépenser plus que prévu.

Elles perdraient d’une main, mais regagneraient de l’autre…

Le client au budget serré ou contrôlé aura tout intérêt à faire ses courses chez Leader Price (Le Prix gagnant), Lidl ou Aldi : leurs prix sont très bien placés, et les tentations sont moins nombreuses dans ces petites structures que dans un immense hypermarché de la périphérie de votre ville.

Au contraire, le client qui recherche la variété et qui tient à ses marques, auxquelles il est fidèle depuis longtemps, ira vers Leclerc, Auchan, Cora, Carrefour et Géant, qui offrent le choix le plus vaste.

Question prix, Leclerc devance Intermarché, Système U et Auchan, Simply Market / Atac, Carrefour, Cora, Carrefour Market / Champion, Géant Casino, Monoprix.

Dans votre « stratégie » d’acheteur, n’oubliez pas non plus de tenir compte du prix des carburants, surtout en ce moment, et du nombre de personnes composant votre foyer…

Veuillez à ne pas acheter les denrées périssables en quantité excessive, car le gaspillage réduit à néant bien des efforts pour maîtriser un budget !


MT/03/2011

29 mars 2011