UFC-Que Choisir de Marseille et des Alpes-Maritimes

Maigrir avec du beurre qui y croit

Santé: les slogans bidons


À partir du 14 décembre, les industriels de l’agroalimentaire ne pourront plus prétendre sans preuve que leurs produits sont bons pour la santé. Le point sur les allégations validées ou retoquées par l’autorité sanitaire européenne, c’est ce que nous allons faire aujourd’hui dans la rubrique consommation, avec l’UFC-Que Choisir. Bonjour Jacques ROBERT !
1 – Qu’est ce qui s’est passé pour ces allégations santé ?
Du yaourt qui booste les défenses immunitaires aux céréales pour petit déjeuner qui décuplent l’énergie, en passant par les compléments alimentaires qui aident à dormir, améliorent la digestion et font vieillir moins vite, les slogans liés à la santé font vendre. Trop souvent, on cherche en vain les preuves scientifiques de ces allégations. En 2006, paraissait un règlement européen annonçant aux industriels de l’agroalimentaire la nouvelle donne : désormais, s’ils voulaient avancer un effet sur la santé, ils devraient le prouver. 44 000 dossiers sont parvenus de toute l’Europe, et, pour l’heure, un peu plus de 2 000 décisions ont été rendues.
2 – Quels sont ces résultats ?
Pour le moment 88 % des allégations étudiées ont été retoquées, preuve que le ménage était nécessaire. Le plus souvent parce le lien entre le composé ou l’aliment considéré et l’effet sur la santé n’est pas démontré. Quelques exemples : les slogans liés à la perte de poids, les édulcorants qui vous aident à maintenir votre poids de forme, le bêta-carotène qui favoriserait l’apparition du bronzage, et aiderait à se protéger des radiations solaires ou retardait le vieillissement cutané, les vertus relaxantes du chocolat, tous ces slogans n’ont pas démontré leur véracité scientifique.
3 – Et quelque fois la décision des experts surprend ?
En effet ils refusent les allégations concernant les fruits ou les légumes (contrôle du poids, santé cardio-vasculaire), au motif que ces aliments ne sont pas assez caractérisés.
Quant aux slogans validés, certains font tiquer. On s’étonne, par exemple, que les experts autorisent les fabricants de substituts de repas à afficher : « Le remplacement quotidien de deux repas par notre produit contribue à la perte de poids. ». Et les phytostérols (Proactiv, Danacol et cie), pourront continuer de vanter leurs vertus hypocholestérolémiantes, alors que les experts français planchent depuis deux ans sur la question de savoir s’ils sont bien aussi inoffensifs que prévu.
4 – Que va-t-il se passer maintenant ?
Vu le caractère plutôt indigeste des phrases approuvées, les industriels ont réclamé de pouvoir les rédiger dans des termes plus vendeurs. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) doit publier des lignes directrices pour préciser selon quelles conditions les modifications doivent avoir lieu. L’exercice promet d’être délicat.
5 – Et les industriels ?
Gageons que si les industriels ne peuvent plus asséner de contrevérités, ils sauront user de la suggestion pour inciter à l’achat en toute légalité. Certaine publicité actuelle le montre déjà.
Toutes les explications et des informations complémentaires dans la revue Que Choisir de novembre 2012.

6 novembre 2012

Voyages voyages

Les voyages en promotion: rêve ou cauchemar


Les voyages ! Les bonnes affaires semblent abonder mais le touriste y trouve-t-il son compte ? Rien n’est moins sûr. Pour éviter de cruelles déceptions et dénicher la promo vraiment intéressante, il faut se montrer vigilant.
1 – Les bonnes affaires : vrais réductions ou faux miracles ? ?
Tous les grands tour-opérateurs se sont convertis à la technique de la promotion permanente. C’est vrai que les prix sont réduits lorsque le remplissage n’est pas au rendez-vous. Car les coûts fixes, notamment les billets d’avion, représentent des postes très élevés pour les opérateurs et faire partir des passagers même à demi tarif, revient moins cher que de laisser partir un avion peu rempli. Mais la recherche du « juste prix » entraîne les opérateurs à ouvrir à moindre coût de nouveaux sites. Ceux sont ces hébergements qui se retrouvent en première ligne dans les offres promotionnelles.
2 – la qualité est elle tirée vers le bas ?
Pour deux clients séjournant en même temps dans un club, l’un ayant payé ses vacances 800 € et l’autre 300 €, il est tout à fait possible d’avoir une qualité identique. Après des événements exceptionnels comme ceux de l’an dernier en Tunisie ou en Égypte, on peut avoir une bonne surprise : des prix très bas (pour relancer la destination) et des prestations de qualité.
Mais il faut aussi être conscient qu’avec un séjour low-cost, il devient plus difficile d’être exigeant sur la situation ou la taille de la chambre. Les clients « bradés » pouvant être carrément logés dans une annexe. Et avec la course permanente aux promotions, on aboutit à un autre désagrément : l’incertitude grandissante sur les heures de départ et d’arrivée.
3 – Comment cela se passe-t-il sur Internet ?
On reçoit une publicité pour des séjours à prix très intéressants. On va sur le site et là, impossible de retrouver la promotion. Par contre vous êtes redirigés vers le site du voyagiste : vous avez été attiré par un tarif très attractif et vous repartez avec un voyage 30%, 50% voir 100% plus cher.
Attention aux pseudo-comparateurs de prix : ils n’offrent aucune garantie quant à la disponibilité des tarifs affichés.
Il y a aussi les remises fictives : le prix est gonfler artificiellement pour pouvoir ensuite le casser en deux. On revient ainsi au prix de départ.
Et puis vous avez les promos irréalistes : vous achetez et quelques mois ou semaines plus tard ces agences en ligne mettent la clé sous la porte et vous avez tout perdu.
4 – Quelles précautions prendre pour éviter tous ces pièges ?
Ne prenez pas au pied de la lettre les formules « tout compris », qui excluent souvent une multitude de dépenses plus ou moins élevées et incontournables : transports sur place, excursions, boissons, etc. …
Recherchez sur Internet le prix de référence d’autres vendeurs. Vous verrez vite s’il s’agit d’une vrai promotion.
Laissez de côté les agences de voyage en ligne qui ne sont pas immatriculées en France. C’est dans la partie informations légales du site que vous trouverez le N° d’immatriculation et celui de la garantie du professionnel.
Lisez les avis de consommateurs notamment sur les forums des sites d’associations de voyagistes mais pas sur ceux des voyagistes où les avis sont triés ou « provoquées ».
Recherchez le maximum d’informations sur le club ou la destination qui vous intéressent.

Informations et commentaires sont dans la revue Que Choisir du mois de juillet-août 2012.

JR/10/2012

5 novembre 2012

Assurances scolaire

En savoir plus sur l’assurance scolaire

Les assurances scolaires
Si vos enfants sont en âge d’être scolarisés, ils vont probablement ramené une missive vous enjoignant de produire une attestation d’assurance scolaire. Est ce obligatoire ? Jusqu’où va la responsabilité des parents ? Quelle assurance choisir ?
1 – Jusqu’où va la responsabilité des parents concernant leurs enfants ?
Que cela soit chez vous, dans la rue ou même à l’école, vous êtes responsables de vos enfants mineurs.
C’est pour cela que vous avez souscrit une assurance responsabilité civile, généralement avec votre assurance habitation. Elle a notamment pour fonction de venir réparer les dommages causés aux tiers dont vos enfants sont responsables.
2 – Qu’est ce qu’apporte en plus l’assurance scolaire ?
En plus de la responsabilité civile, l’assurance scolaire apporte une protection individuelle à votre enfant pour les dommages corporels et matériels qu’il pourrait subir. Vous pouvez ainsi vous couvrir pour des activités sportives et extra-scolaires.
Elle prévoit aussi le versement d’un capital en cas d’invalidité permanente ou en cas de décès et propose des options concernant la permanence des études.
3 – Est-ce que l’assurance scolaire est obligatoire ?
L’assurance scolaire reste facultative pour les activités scolaires gratuites, lorsqu’elles se déroulent pendant le temps scolaire à l’intérieur (ou à l’extérieur) de l’établissement.
Une circulaire du 25 août 2006 l’a rappelé.
En revanche, elle est obligatoire lorsque vos enfants participent à des activités occasionnelles, facultatives et payantes organisées par l’école (repas à la cantine, sorties et voyages collectifs, séjours linguistiques, classes découvertes, visites de musées…).
4 – A qui s’adressait ?
Tout d’abord vérifiez si vos enfants ne sont pas couverts par le volet responsabilité civile de votre multirisques habitation. Si c’est le cas votre assureur vous délivrera une attestation.
Certes les multirisques habitation ne couvrent pas toujours les dommages corporels que votre enfant pourrait se causer à lui-même. Mais demandez-vous ce qu’il resterait à votre charge après l’intervention de l’assurance maladie et de vos complémentaire santé.
Sinon vous pouvez souscrire une assurance proposée par les associations de parents d’élèves ou par votre assureur.
5 – Quelles précautions prendre ?
Comparez les garanties et les montants des capitaux versés. Demandez-vous quand cette assurance pourra servir à vos enfants.
En effet il semble évident que de nombreux parents souscrivent des assurances scolaires trop chères ou redondantes.
Pour le N°1 du secteur (4 millions d’élèves garantis), sur 100 euros de cotisations encaissées, il en restitue 50 aux assurés, le plus souvent pour des incidents mineurs : montant moyens des remboursements : 77 euros.
Il y a de fortes chances pour qu’une formule simple et peu coûteuse suffise amplement à vos besoins.

JR/11/2012

5 novembre 2012

Obsèques les prestations

Payer ou préparer ses obsèques


Confrontées à la perte d’un proche, les familles ne sont pas toujours en situation de rechercher toute l’information qui leur serait utile et de faire jouer efficacement la concurrence. Que faire ? Comment prévoir ?
1 – Comment choisir son opérateur funéraire ?
Une fois la déclaration de décès effectuée à la mairie du lieu de décès, les familles peuvent consulter la liste des entreprises locales de pompes funèbres habilitées dans le département. Elle est obligatoirement tenue à leur disposition dans les établissements de santé et les mairies, dans les chambres mortuaires et funéraires.
Le démarchage pour les prestations funéraires est interdit. Aussi n’hésitez pas à refuser de vous laisser orienter contre votre gré vers une entreprise.
2 – Le devis est il obligatoire ?
Toute entreprise de pompes funèbres est dans l’obligation de vous remettre un devis gratuit, écrit, détaillé et standardisé depuis un arrêté de 2010. Avant l’établissement de ce devis, n’hésitez pas à consulter la documentation générale de l’entreprise, présentée à la vue de la clientèle et consultable par elle et où doivent figurer les prix de chaque fourniture et prestation avec la mention de leur caractère obligatoire ou facultatif.
3 – Que doit contenir ce devis type ?
Les prestations qui sont courantes, celles qui sont optionnelles et celles effectuées pour le compte de tiers doivent figurer respectivement dans trois colonnes distinctes.
– le descriptif (par exemple l’essence, la nature du bois et les finitions du cercueil lequel représente une part importante des frais d’obsèques), le prix TTC de chaque fourniture ou prestation. Le caractère obligatoire ou facultatif de chaque prestation doit être également précisé.
– les montants nets (remises déduites) des prestations et fournitures effectuées par chaque organisme ou entreprise tierce que vous avez désigné (cultes, fleuristes, insertion presse, marbriers, par exemple).
– les honoraires correspondants à votre représentation auprès des diverses administrations, ainsi que les montants demandés par ces organismes (taxe municipale, vacation de police entre autre).
4 – Et si l’on désire préparer ses obsèques à l’avance ?
Si vous désirez préparer vos obsèques à l’avance vous pouvez souscrire :
• soit un contrat assurance décès qui permet à une personne bénéficiaire de recevoir un capital lors de votre décès, mais il n’y a pas obligation d’affecter cette somme à l’organisation des obsèques
• soit un contrat obsèques :
Ce contrat doit être assorti d’un descriptif détaillé des prestations indispensables au bon déroulement des obsèques qui devront être réalisées au moment du décès du souscripteur.
Cela peut se faire auprès d’une entreprise de pompes funèbres ou auprès d’un organisme financier portant sur la souscription d’un capital pour un montant forfaitaire qui permettra de faire réaliser les obsèques suivant le descriptif établi à l’avance par une entreprise de pompes funèbres.

JR/11/2012

5 novembre 2012

Questions d’énergie

Le point sur la nopuvelle réglementation de l’énergie


Cinq ans après l’ouverture du marché du gaz et de l’électricité à la concurrence, la vie des usagers s’est sérieusement compliquée. Organisation, tarifs, changements,
1 – Il est bon de rappeler ce qui a changé il y a cinq ans !
Le monopole historique du gaz et de l’électricité symbolisé par l’appellation EDF-GDF a disparu ; l’entreprise publique Gaz de France n’existe plus, elle a été privatisée en GDF-Suez. EDF vend désormais du gaz, GDF-Suez de l’électricité, à prix libres tout comme leurs concurrents.
Et pour achever de désorienter les abonnés, EDF a dû déléguer l’activité distribution, gestion et relevé des compteurs à sa filiale ERDF tandis que GDF-Suez a fait de même pour le gaz avec GRDF.
2 – Et pour les tarifs ?
Il existe désormais deux tarifs, le réglementé fixé par les pouvoirs publics et le prix établi par chaque fournisseur d’énergie. Les nouveaux venus ne peuvent vendre qu’à prix libre. Seuls les historiques, EDF pour l’électricité, GDF-Suez pour le gaz, vendent leur énergie d’origine au tarif réglementé.
Mais ce qui crée tant de confusion, c’est que d’une part ils peuvent aussi la proposer à un prix libre, et d’autre part vendre l’autre énergie, le gaz pour EDF, l’électricité pour GDF-Suez, cette fois exclusivement à prix libre !
3 – quitter le tarif réglementé ou pas ?
Concernant l’électricité, il n’y a pas grand-chose à gagner (à peine 3%), le tarif réglementé reste inférieur aux prix européens même s’il augmente, si bien qu’aucun fournisseur ne trouve à s’approvisionner à un tarif intéressant. Rester au tarif réglementé paraît la solution la plus sage. C’est sans doute la meilleure garantie contre une explosion des prix de l’électricité.
Pour le gaz, contrairement à ce qui se passe sur l’électricité en raison de l’importance du parc nucléaire, il n’existe pas de spécificité française pour cette énergie. GDF-Suez s’approvisionne comme les autres à l’international et le tarif réglementé se situe dans la fourchette des prix européens. Le marché est plus ouvert. Les tarifs compétitifs que l’on peut trouver (jusqu’à –7 à -10%), sont-ils appelés à durer ? Difficile à dire tant les soubresauts géopolitiques peuvent modifier la donne sans prévenir.
4 – Peut on changer de fournisseur ?
Vous pouvez résilier votre contrat, c’est gratuit, même si vous avez signé un contrat à prix fixe sur un ou deux ans. Pensez à relever le compteur, à notez l’index et la date.
5 – les facturesi vont elles aussi changer ?
A partir du 1er janvier 2013, les fournisseurs d’énergie devront facturer leurs clients qui le demandent sur la base du relevé effectué et non plus sur des estimations.
Les trop-perçus seront remboursés plus rapidement : un trop perçu supérieur à 25€, sera remboursé dans un délai de quinze jours maximum.
Informations complémentaires dans la revue Que Choisir d’octobre 2012.

JR/11/2012

5 novembre 2012

Téléphone mobile et forfaits

Téléphonie mobile et forfaitts illimités


Des pirates sont peut-être ‘’montés’’ sur votre téléphone mobile Smartphone, iPhone, etc… S’ils sont invisibles, ils ne sont pas inactifs ! Alerte !!!                                                               
Après avoir nié le phénomène, les opérateurs finissent par reconnaître son existence. Quant aux éditeurs de solutions de sécurité, ils affirment que les pirates ciblent de plus en plus les portables. Avec la généralisation des Smartphones, les pirates ont de beaux jours devant eux.
Des applications pirates, ou virus, envoient des SMS surtaxés par dizaines et la facture de l’abonnement grimpe en flèche. Hélas, il est très difficile au client de prouver sa bonne foi et d’être remboursé. D’autant plus qu’aucune trace de ces SMS ne figure dans la mémoire des appareils.
Les spécialistes des malwares ont détecté à plusieurs reprises des codes malveillants capables d’émettre, sans laisser la moindre trace, SMS et messages de confirmation. Lorsqu’ils sont installés, ces virus sont actifs quelques heures, puis disparaissent.
Ces codes malveillants sont souvent cachés dans des fichiers joints à des mails ou des applications anodines. Le système d’exploitation Android est particulièrement prisé des pirates. Ces derniers se font remettre une partie des sommes par un jeu de reversement ou revendent les codes d’accès à des contenus multimédia (crédits de jeux, etc…).
Car les pirates collectent aussi les données personnelles contenues sur le téléphone et les revendent ensuite.
Certains arrêtent complètement le téléphone, obligeant le client à ré-initialiser son appareil. Que faire pour se protéger ? Lorsque le téléphone est destiné à un enfant, choisissez un forfait bloqué et sensibilisez ce jeune utilisateur au coût des services de sonneries et des chats par SMS.
La CNIL recommande d’activer le système de verrouillage automatique en cas d’inactivité prolongée de l’appareil, d’éviter de télécharger des applications douteuses, enfin d’utiliser un antivirus.
Quant à la pratique du ‘’jailbreaking’’, sorte de débridage visant à contourner les protections des iPhones, elle n’est pas illégale ; elle se fait néanmoins aux risques et périls des propriétaires de ces appareils.
                                                         

Avec les opérateurs de téléphonie mobile, ‘’illimité’’ signifie ‘’limité’’ ! Tout doucement, cachées en petits caractères, en bas des dernières pages des contrats, des restrictions multiples et complexes font leur apparition…
L’abonné est invité ‘’à adopter un comportement raisonnable’’, à ne pas se livrer à une ‘’utilisation abusive ou excessive des services’’ ; il lui est interdit de ‘’faire profiter’’ de son téléphone ‘’des tiers extérieurs au foyer, à titre gratuit ou onéreux’’.
Les appels illimités n’incluent jamais les communications vers les numéros surtaxés. La plupart des contrats incluent les appels illimités vers les numéros fixes et mobiles de France, à condition que l’abonné appelle depuis la France métropolitaine. Certains contrats prévoient en plus des appels illimités vers l’outre-mer et / ou vers l’étranger, mais toujours depuis la métropole.
Les SMS et MMS surtaxés sont toujours facturés hors forfait. La plupart des opérateurs offrent l’illimité pour les SMS, pas pour les MMS, et de toute façon en métropole.
Sur les téléphones mobiles, les forfaits Internet prévoient un volume de données, de 100Mo pour les plus petits, jusqu’à 2 ou 3 Go. Au-delà de ces plafonds, soit l’accès est bloqué, soit son débit est très ralenti, soit enfin un rechargement est possible.
Avant de choisir un forfait, évaluez vos besoins et consultez les FIS (Fiches d’Information Standardisée) sur les sites Web des différents opérateurs ou en boutique.
Par contre, les clauses abusives sont loin d’être limitées ! Les opérateurs continuent d’inclure dans leurs CGV des limitations de responsabilité sur la livraison, la portabilité, etc… souvent couplées à des limitations des indemnisations.
Des factures intermédiaires sont émises sans autorisation préalables et expresse du client.
Des clauses pénales prévues dans les CGV sont très rémunératrices pour les opérateurs : des frais illicites de recouvrement en cas d’impayés sont facturés à l’abonné, alors qu’ils sont interdits par la loi du 9 juillet 1991 s’ils ne sont pas mis en œuvre par un titre exécutoire ; en cas de retard de paiement, certaines pénalités peuvent s’élever à quatre fois le montant du forfait mensuel !
Quant au simlockage du téléphone avec forfait sans engagement, il est illicite. Si trois opérateurs prévoient dans leurs contrats ce verrouillage, la quasi-totalité des opérateurs verrouille illégalement les appareils vendus.

MT/11/2012
 

5 novembre 2012

Médecin et désert

Ophalmologistes – la pénurie saute aux yeux

Sans être tout à fait une espèce en voie d’extinction, les ophtalmologistes se raréfient et en 2025, ils seront 2000 de moins qu’aujourd’hui…
Si actuellement, à Paris et sur la Côte d’Azur, les ophtalmos sont assez nombreux pour accorder des rendez-vous dans des délais raisonnables, il n’en est pas de même dans le ‘’désert’’ français ! En effet, Paris compte 13,1 ophtalmos pour 100 000 habitants ; en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la densité est de 12,1 pour 100 000. Mais elle tombe à 6,7 pour 100 000 en Champagne-Ardenne, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Franche-Comté, dans le Centre et en Picardie.
En moyenne en France, selon le Syndicat des ophtalmologistes (SNOF), le délai pour obtenir un rendez-vous est de trois mois.
Certains patients se voient contraints de se déplacer vers des villes plus fournies en ophtalmos (par exemple 250 km aller-retour) ou programment des rendez-vous sur leurs lieux de vacances si les délais sont moins longs. De nombreux témoignages attestent d’une attente très commune de six mois ; et une attente de plusieurs mois, voire d’une année, est de plus en plus courante.
Pour les patients suivis régulièrement, le problème est moins aigu, car les rendez-vous sont planifiés d’une consultation sur l’autre ; mais pour les autres, dont le suivi est moins régulier, ou qui ont déménagé, ou dont l’ophtalmo prend sa retraite, ou confrontés à un problème de vision nouveau, il faut téléphoner un jour par mois, ou même tous les trois mois ; le reste du temps, le carnet de rendez-vous n’est pas ouvert. Et les jours où il est ouvert, le standard téléphonique est saturé, et donc injoignable pour de nombreux patients. Bref, la quadrature du cercle !
Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? La liberté d’installation aboutit à une mauvaise répartition des professionnels selon les régions, et aussi entre les grandes villes et les autres. Les capacités de formation des hôpitaux ne sont pas illimitées ; de plus, en raison du numerus clausus, augmenter le nombre d’ophtalmos reviendrait à diminuer le nombre d’internes des autres spécialités. Quant à la population, elle augmente et surtout, elle avance en âge : les pathologies liées à l’âge (cataracte, glaucome, DMLA, etc…) sollicitent fortement les ophtalmos.
D’autre part, le nombre de personnes atteintes de diabète de type 2 ne cesse d’augmenter ; d’où la progression des actes de surveillance de la rétinopathie ou de sa prévention. Une solution à ce problème semble résider dans le report vers les orthoptistes d’une partie des tâches des médecins, jusqu’à un tiers des actes. Les orthoptistes sont formés pour mesurer la vision, prendre la tension, examiner les muscles, suivre les problèmes de réfraction (myopie, presbytie, astigmatisme, hypermétropie). Ils n’ont pas le droit de prescrire verres ou lentilles, d’ordonner des examens complémentaires, de rédiger l’ordonnance. Et l’examen de l’œil reste effectué par le médecin.
Toutefois, les orthoptistes sont compétents pour effectuer le dépistage de la rétinopathie (du patient diabétique) par rétinographie ; les résultats de cet examen sont ensuite transmis à l’ophtalmo pour interprétation.
D’ici à 2025, 80% des ophtalmos travailleront avec l’aide d’orthoptistes. A condition qu’ils soient en nombre suffisant ! Selon le SNOF, il faudrait en former entre 350 et 400 par an pour répondre aux besoins et assurer à tous les Français, des villes ou des champs, des beaux quartiers ou des autres, un accès à des soins de qualité dans des délais supportables.

MT/11/2012

 

5 novembre 2012

Vente multiniveau

Vente Multiniveau – comment ne pas tomber de haut!!

La vente multiniveau, aussi appelée ‘’marketing de réseau’’ ou ‘’MLM’’ (de l’anglais ‘’multi-level marketing’’) tente de nombreux Français en ces temps de difficultés économiques.
Entre 2010, date de la signature d’un accord entre le Ministère de l’Emploi et la FVD (Fédération de la Vente Directe) et 2012, environ 75000 emplois ont été créés. Le chiffre d’affaires de la vente directe augmente de 6% par an en moyenne et représente un chiffre d’affaires de 3,7 milliards d’euros.
La vente multiniveau, inventée par Tupperware dans les années 1950, est aussi pratiquée par des firmes comme Avon, Natura, etc… Elle ne fait pas appel à un réseau de professionnels (comme pour les ventes de fenêtres ou d’adoucisseurs d’eau) et ne se limite pas à une simple vente en réunion (comme les produits Yves Rocher). Dans la MLM, tout acheteur est un vendeur potentiel. Serait-elle alors une vente pyramidale ? Pas du tout. La vente pyramidale est interdite dans de très nombreux pays, dont la France (art. L 122-6 du Code de la Consommation). Dans la vente pyramidale, aussi appelée ‘’roue d’abondance’’, le versement d’un droit d’entrée, souvent élevé, est obligatoire ; et bien souvent, aussi paradoxal que cela puisse paraître, il n’y a ni produit ni service à vendre réellement, en dehors du matériel pédagogique et promotionnel, lui aussi d’un prix exorbitant !
En MLM, le matériel de formation et de vente ne doit pas être vendu plus de 150€. Prudence donc, en cas de coût excessif, car là comme ailleurs, les escrocs rôdent et sont souvent vêtus de beaux déguisements… Les distributeurs ‘’parrainent’’ de nouveaux vendeurs en se rémunérant par une commission sur les ventes de leurs ‘’filleuls’’. Il n’y a pas de frais de publicité (c’est le bouche-à-oreille qui en tient lieu), pas de dépenses de formation, pas de locaux coûteux à entretenir. C’est pourquoi le système est rentable si le vendeur se comporte en chef d’équipe et sait former, motiver et soutenir son filleul.
La plupart des commissions sont comprises entre 25 et 35% du prix de vente du produit, mais certaines vont jusqu’à 40%. Cependant, certains produits sont plus faciles à placer que d’autres, il faut donc réfléchir avant de se lancer. Car, 97% des personnes qui s’engagent dans cette voie abandonnent assez vite. Il est également vrai que 80% des nouveaux vendeurs n’ont pas la moindre formation ni expérience en commerce.


Un vendeur à plein temps peut espérer gagner le SMIC. En n’y consacrant qu’un à deux jours par semaine, le vendeur n’atteindra guère plus de 400€/mois. Autant dire que la MLM n’est qu’un complément de revenu : les femmes représentent 77% de la force de vente 90% d’entre elles exerçant à temps partiel.
De nouveaux vendeurs s’intéressent à cette forme de commerce, qui nécessite vraiment très peu d’investissement financier : les séniors. En effet, en plus d’un complément de retraite, la MLM leur procure un supplément de socialisation et de convivialité ; soit l’art de joindre l’utile à l’agréable.
En résumé, avant de vous ‘’jeter à l’eau’’, assurez-vous que vous vendrez un produit ou un service réel et à un prix en accord avec sa qualité ; ne versez aucun droit d’entrée, c’est la commission sur vos ventes qui rémunèrera votre recruteur ; n’achetez pas de matériel (formation promotion) qui coûterait 150€ ou plus. En cas de doute, contactez un autre réseau de MLM ou adressez-vous à la Fédération de la Vente Directe. Quant à Internet, sociétés fictives et dirigeants fantômes, tous domiciliés dans des paradis fiscaux (ou même nulle part !), y prolifèrent ; rappelez-vous que vente directe veut dire en face-à-face…

MT/11/2012

5 novembre 2012